Annulation des Jeux du Québec de Rivière-du-Loup: pas d’impacts pour les Jeux 2024 à Sherbrooke

L’annulation de la finale des Jeux du Québec d’hiver de 2022, prévue en mars à Rivière-du-Loup, n’auront pas d’impacts sur la présentation de la finale de ces mêmes Jeux, en 2024, à Sherbrooke, confirme le DG de l’événement sherbrookois, Jocelyn Proulx.

L’annulation, et le possible report de la finale des Jeux du Québec d’hiver de 2022, prévue en mars à Rivière-du-Loup, n’auront pas d’impacts sur la présentation de la finale de ces mêmes Jeux, en 2024, à Sherbrooke, confirme le DG de l’événement sherbrookois, Jocelyn Proulx.


Ce dernier ne pouvait qu’éprouver sympathie et empathie pour le comité organisateur et tous les bénévoles impliqués depuis plusieurs mois à l’organisation et la coordination des Jeux de Rivière-du-Loup, lorsque la nouvelle de l’annulation est tombée, lundi en après-midi.

Après tout, Jocelyn Proulx était à la tête de Patinage Québec et du comité organisateur des Championnats du monde de patinage artistique, qui devaient se dérouler en... mars 2020 à Montréal.

Déjà sous le coup d’un premier report, cette compétition provinciale qui devait à l’origine se dérouler en 2021, afin de souligner les 50 ans de l’événement qui fut présenté une première fois en 1971 à Rivière-du-Loup, pourrait être reportée en mars 2023.

Une décision est attendue le printemps prochain.

Les limitations actuelles imposées par le gouvernement, justifiées par la hausse importante des cas de COVID-19 et des hospitalisations, entre autres, rendaient impossibles la tenue des compétitions de qualification en vue de ces finales des Jeux du Québec.

Les enjeux liés au transport et à l’hébergement «des 3300 athlètes vers le milieu hôte en autobus remplis à capacité maximale ainsi que l’hébergement des participants et missionnaires dans des salles de classe est impossible à coordonner dans le respect des mesures en vigueur», indique SPORTSQUÉBEC dans son communiqué.

«De plus, les salles à manger des restaurants étant fermées, ce qui inclut les cafétérias, la pandémie complique grandement la gestion de l’alimentation, qui représente en moyenne 6000 repas quotidiens durant une Finale des Jeux du Québec», précise-t-on également.

«On n’est pas surpris. En constatant la situation sanitaire actuelle, et le fait que la grande majorité des finales régionales ne se sont même pas encore déroulées encore, on savait qu’on se dirigeait vers cette possibilité. C’est dur de se rendre à la finale provinciale sans compétitions de qualifications régionales. On a seulement complété quatre finales régionales, sur 18, jusqu’à présent. Au Québec, ce sont seulement 16% des jeunes qui étaient qualifiés pour ces Jeux», a indiqué Sabrina Bernier, cheffe de mission pour la délégation de l’Estrie.

«Tous les sports sont arrêtés, pour l’instant. Tenir des compétitions régionales, dans le prochain mois, je ne crois pas que ça aurait pu être possible. Ça fait deux années de suite que les Jeux du Québec d’hiver sont annulés. J’espère qu’on pourra malgré tout remettre l’événement en 2023, afin de donner une chance aux athlètes de refaire les Jeux. On attend une décision au printemps», a dit Sabrina Bernier.

Des modifications aux catégories d’âge admissibles devront par contre être adoptées, a mentionné cette dernière, afin que les athlètes qui ne feront pas les Jeux en 2022 puissent y participer, si l’événement est remis en 2023.

«Ce sont les fédérations qui décident des catégories d’âge. En même temps, c’est clair qu’il y aura des athlètes qui vont écoper, il y a une limite au nombre d’athlètes qui peuvent être admis. Il y a une minime portion des athlètes qui ne seront plus admissibles, qui vont manquer leur chance. Ça fait deux ans de suite qu’on reporte, ça donne une génération de deux ans qui va passer droit. J’espère qu’on pourra s’en remettre. J’espère qu’on pourra reporter cette finale-là, afin que le plus d’athlètes possible puissent participer à ces Jeux d’hiver. L’écart sera plus important si les prochaines finales ne sont qu’en 2024, à Sherbrooke», a dit Sabrina Bernier.

Les Jeux du Québec sont, bien souvent, la première compétition d’importance dans le parcours d’un jeune athlète.

«C’est sûr que ça prive les athlètes d’une expérience de compétition provinciale, et multisports. On compare les Jeux du Québec à des minis Jeux olympiques. Et plus l’athlète a de bagages d’expérience en compétition, plus ça va lui servir dans sa progression pour les compétitions futures, comme les Jeux du Canada, par exemple. C’est un événement important pour les athlètes de niveau régional et provincial; c’est la porte d’entrée, c’est la motivation de plus pour les jeunes. Ça va faire plus mal pour certains sports que d’autres».

«Pour le reste, on espère que le sport, tout court, puisse reprendre. Rapidement. Les jeunes ne peuvent pas rien faire, pratiquement, en ce moment. On est retour à la case départ, à la même chose que l’an passé.»