Un souper chaud qui réchauffe le cœur

Un souper chaud a été servi aux gens seuls ou démunis le soir de la veille de Noël par Josée Ruel, Sylvain Gosselin et leur famille.

« Ça fait la différence dans la vie des gens. Tout le monde qui va venir ici va passer une meilleure soirée. » C’est dans cet esprit d’entraide et de solidarité envers les personnes seules ou démunies que Sylvain Gosselin, Josée Ruel et leur famille ont tenu leur souper des Fêtes à la Chaudronnée de Sherbrooke vendredi soir.


Sur les tables ceinturant l’aire de repas, des dizaines de cadeaux de la population et de sacs de nourriture préparés par des entreprises et des dépanneurs de Sherbrooke attendaient les visiteurs, en plus d’un bon repas chaud cuisiné sur place.

« Prendre dix, quinze, vingt minutes, être au chaud, parler à du monde et avoir un repas de Noël comme tout le monde, ça peut aider », indique Mme Ruel, coorganisatrice du souper.

Vers 16 h 45, à quelques minutes de l’ouverture des portes, c’était le branle-bas de combat pour préparer dinde, ragoût de boulettes, purée de patates et autres classiques des Fêtes, un menu qui n’a pas déçu les gens venus en profiter.

Les organisateurs du souper, Sylvain Gosselin et Josée Ruel.

« Ce sera mon seul repas traditionnel cette année. Ma famille vit loin et je n’ai pas de moyen de les rejoindre. Manger ça ce soir fait remonter beaucoup de souvenirs d’enfance », explique Élisée Lemieux.

Sylvain Gosselin, l’autre coorganisateur, souligne que sa famille et lui avaient cuisiné assez de nourriture pour 150 personnes. Lors du passage de La Tribune, entre 16 h 30 et 17 h 45, les 20 places assises disponibles étaient continuellement occupées et un bon roulement de visiteurs s’effectuait.

« C’est ouvert à tous, c’est ce que je trouve plaisant. C’est accueillant et tout le monde peut s’y retrouver », note Stéphane Robinson, entre deux bouchés de pâté à la viande.

« Je vis seul, ajoute pour sa part Serge Forest, donc c’est toujours amusant de manger avec du monde. Je suis très sociable ! »



Stéphane Robinson estime qu’il est touchant de voir la volonté d’aider de la population.

Outre la camaraderie frappante entre les différents visiteurs, une certitude qui sautait aux yeux en entrant dans les locaux de la Chaudronnée en ce 24 décembre est que la communauté est tissée très serrée.

Si l’exemple même de M. Gosselin, Mme Ruel et leur famille ne suffit pas, on n'a qu'à regarder les deux imposantes piles de cadeaux, tous récoltés à différents points de dépôt mis en place à Sherbrooke par les organisateurs.

« Ça fait chaud au cœur », lâche simplement Sylvain Gosselin, alors que Mme Ruel ajoute que « les gens sont généreux et n’ont pas peur de donner ». 

Grâce à cette mobilisation, chaque visiteur a pu repartir avec un cadeau, la plupart du temps un morceau de vêtement.

Toute la famille a été mise à contribution pour mettre sur pied ce souper.

« C’est plaisant de voir que le monde pense à nous. C’est touchant au cœur », soutient Stéphane Robinson, qui vit en situation d’itinérance depuis quelques mois.

« C’est simplement merveilleux. Je suis allé voir tout le monde ici pour leur dire merci et si j’avais pu le dire à tout le monde qui a donné, je l’aurais fait », lance jovialement Élisée Lemieux.

Des gens sont même venus porter des sucreries directement aux locaux de la Chaudronnée avant le début du repas, geste qui n’a pas manqué de faire sourire les organisateurs.

À noter que toute nourriture qui resterait de ce grand festin sera remise à la maison l’Intégrale, un centre de réinsertion sociale de Sherbrooke.