Cette année, les prix étaient déclinés en quatre catégories : Grand employeur, Moyen employeur, Petit employeur et Prix de la diversité. Les trois premiers récompensaient des entreprises de différentes tailles qui se démarquaient vis-à-vis la gestion d’une diversité culturelle au sein de leurs ressources humaines, alors que le dernier félicitait une entreprise s’étant illustrée en matière de diversité au sens large et d’inclusion sociale.
C’est dans une salle comble de la Maison du cinéma à Sherbrooke que la cérémonie s’est déroulée. Étaient entre autres présents la députée de Sherbrooke, Élisabeth Brière, la mairesse de Magog, Nathalie Pelletier, le maire suppléant de Sherbrooke et conseiller municipal, Raïs Kibonge, ainsi que le conseiller municipal sherbrookois Marc Denault.
À la suite de discours de divers intervenants et d’une conférence de la présidente de l’entreprise Bon Boss, Jenny Ouellette, la nomination à titre de lauréat de la Banque Nationale dans la catégorie Grand employeur a ouvert le bal.
« C’est l’ambition de la Banque Nationale qui a impressionné les membres du jury. En effet, celle-ci ne s’arrête pas seulement à la politique, elle se donne des nouvelles cibles à atteindre pour les prochaines années », explique-t-on du côté d’Actions interculturelles.
« En étant une grande entreprise, on peut facilement se dire qu’on a un gros bassin, donc que la diversification est plus simple, mais non. Aujourd’hui, d’avoir ce prix-là, c’est une fierté, ça montre qu’on fait les bonnes choses et on va continuer à aller dans ce sens-là », soutient Josée Gauthier, qui a récupéré le prix au nom de la Banque Nationale.
C’est ensuite Cordé électrique qui a hérité du prix Moyen employeur. Actions interculturelles cite les efforts de recrutement et les accommodements fournis par l’entreprise auprès des membres de la diversité culturelle.
« La diversité va rejoindre nos valeurs d’entreprise. En ce sens, ça représente une force, une richesse, ça nous ouvre à de nouvelles perspectives », a lancé Mylène Méthé, responsable des ressources humaines chez Cordé électrique.
Parcours inspirant
Dans la catégorie Petit employeur, l’entreprise lauréate, Clinique périnatale HMB, avait comme singularité d’être représentée par des gens issus de la diversité. Ses propriétaires, Audrey et Jean-Philippe Ndjave, sont tous les deux des immigrants au parcours atypique : elle Italo-Algérienne, lui Gabonais, ils ont d’abord habité en France avant de s’installer au Québec, il y a sept ans.
« On était des immigrants en France, et on l’est redevenu au Québec! », résume plus simplement Audrey.
Infirmière de formation, elle a d’abord travaillé au CIUSSS de l’Estrie-CHUS, mais quelque chose lui manquait.
« C’est pourquoi quand j’ai eu ma résidence permanente, j’ai lancé ma clinique, la première en Estrie à se spécialiser en soins infirmiers périnataux », affirme Mme Ndjave.
Grâce à la formation de photographe de Jean-Philippe, le couple alimente le web avec leurs savoirs en périnatalité, dans le but d’aider les gens de partout dans le monde. Ils ont également mis en place un système de téléconsultation international.
« Mais notre but premier est de recevoir les gens physiquement ici, à Sherbrooke, et de les faire sentir comme chez eux à la clinique », s’empresse d’ajouter Audrey.
Pour le couple, être lauréat d’un prix de la diversité culturelle représente un honneur, surtout compte tenu de leur parcours et les efforts qu’ils ont mis de l’avant pour y arriver.
Diversité et inclusion sociale
C’est la nomination de UsiHome, une entreprise de Magog, à titre de lauréat du Prix de la diversité qui a clôturé la soirée.
Actions interculturelles note l’intégration d’une main-d’œuvre composée entre autres de personnes en situation de handicap et de travailleurs étrangers comme critère déterminant dans le choix de l’entreprise à titre de lauréat.
On souligne aussi le fait que des cours de français soient offerts aux travailleurs étrangers et qu’inversement des cours d’espagnol soient donnés aux travailleurs québécois pour faciliter la communication.