« J’ai eu la chance dans les dernières années de pouvoir créer des classes extérieures dans certaines écoles et j’en crée toujours. Je suis en train de transformer certains milieux et il y a eu un article paru dans Le Devoir il y a quelque temps qui a vraiment fait écho au Québec, assez pour que les gens m’appellent comme référence pour que je leur jase un peu classes extérieures », explique l’architecte.
Toutefois, rapidement les gens se rendent compte du coût associé à un tel projet.
« Si on veut faire les choses dans les règles de l’art, correctement, avec de bons entrepreneurs, de bons artisans, et on veut que ça dur longtemps, eh bien il faut s’adjoindre de bonnes personnes. Ça fait en sorte que les gens étaient un peu saisis par les coûts importants qui sont rattachés à ça et ça m’a renvoyé à ma volonté rapide de vouloir démocratiser ça. C’est là que l’idée des classes à emporter m’est venue », mentionne Daniel Quirion.
Il a donc développé un prototype de classes en carton dans le cadre d’un projet-pilote avec le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke. Pour ce faire, il a fait appel à la compagnie sherbrookoise Belley ainsi qu’à Défi Polyteck.
« Puis on l’a testé dans des milieux différents : préscolaire, primaire, secondaire, la réponse est merveilleuse ! Les enfants qui ont essayé ces boîtes-là sont enchantés de la chose ! », lance-t-il.
Le prototype a été présenté du 17 juillet au 5 août dans le cadre de l’exposition Expl’oser le masque, Explorer la ligne à la galerie d’art la Chasse-Galerie
« C’était une belle occasion pour moi de commencer à parler de la démarche dans laquelle j’ai trempé depuis le mois de mars qui est un peu un enfant de la pandémie, une création de la pandémie », explique-t-il.
Le but de Daniel Quirion est toutefois d’amener son concept encore plus loin.
« On veut en arriver à vraiment le démocratiser, vraiment le rendre accessible à moindre coût. C’est dans le milieu scolaire pour l’instant, mais je vois une vie vraiment au-delà de ça », conclut-il.