Un nouveau service de « pair-aidance » sur le campus de l’UdeS

Karine Guillemette, Julie Martin et Julie-Pier Vachon font partie de l’équipe de bénévoles de Pair-Mission.

Mis en place par et pour la communauté étudiante de l’Université de Sherbrooke (UdeS), le nouveau service de soutien psychologique Pair-Mission mise sur l’écoute et l’empathie pour briser l’isolement et éliminer les préjugés entourant la santé mentale.


Le service de soutien psychologique Pair-Mission n’est pas né sur un coup de tête. Après avoir travaillé le concept pendant près d’un an, les cofondateurs affirment être fin prêts à lancer le service au sein de la communauté étudiante.

« Avec la pandémie, on a constaté une certaine détresse. Beaucoup d’étudiants se sont isolés. C’est ce qui nous a menés à la réflexion suivante : y aurait-il un moyen pour que les membres de la communauté étudiante puissent s’entraider en plus de bénéficier des services formels offerts par l’UdeS? », raconte Chelsey-Anne Mackey, cofondatrice de Pair-Mission et étudiante au baccalauréat en psychologie.

Avec l’aide de la Fédération étudiante de l’UdeS (FEUS), de l’Accélérateur entrepreneurial Desjardins -AED- de l’UdeS et du Service de Psychologie et d’Orientation de l’institution d’enseignement, Chelsey-Anne Mackey et son collègue Samuel Laramée-Aubry ont élaboré un concept permettant aux étudiants qui se sentent seuls de rencontrer un pair-aidant.

« Ça peut être lors d’une rencontre zoom, lors d’une promenade sur le campus ou dans un café, explique Chelsey-Anne Mackey. L’important c’est que ce soit fait dans la bienveillance. »

Jusqu’à maintenant, 25 bénévoles ont montré leur intérêt afin de devenir pair-aidant. Ces derniers recevront une formation préliminaire de trois jours par Jacinthe Leduc, formatrice et accompagnatrice au Centre RBC en santé mentale.

« La majorité de nos bénévoles sont dans les domaines de la psychologie ou de la psychoéducation, mais tout le monde peut participer. L’idée c’est que tous sachent reconnaître les pistes d’interventions de faible intensité et qu’ils puissent référer les étudiants aux différentes ressources disponibles au besoin. Tout ça en misant sur l’écoute active et le partage d’expériences. »

Les bénévoles devront par ailleurs signer un contrat de confidentialité. En guise de remerciements pour leur contribution, ils obtiendront un encouragement financier de 500 $ du Centre RBC en santé mentale.

Sensibilisation

Si Pair-Mission attire beaucoup de bénévoles depuis son lancement le 9 novembre dernier, on ne peut en dire autant pour le nombre de personnes prêtes à demander de l’aide.

« Beaucoup de recherches ont été faites en amont, précise Chelsey-Anne Mackey. Selon plusieurs sondages, il y a vraiment une demande pour ce type de service. Toutefois, il y a beaucoup de tabous entourant la santé mentale. Notre plus gros défi c’est d’aller chercher la confiance des étudiants afin qu’ils n’hésitent pas à venir vers nous. »

« Il y a vraiment un travail de sensibilisation à faire », constate aussi Audrey-Anne Marcotte, coordonnatrice des communications pour Pair-Mission et étudiante à la maîtrise en communication.

Cette dernière fera par ailleurs de la sensibilisation à cet effet via les réseaux sociaux. « Il faut à la fois publiciser le service et éliminer les préjugés entourant la demande d’aide. On espère que le fait que ce soit fait par et pour les étudiants puisse faciliter le processus. »

Les étudiants de l’UdeS peuvent réserver de manière ponctuelle ou sporadique un moment qu’ils pourront partager avec le pair-aidant de leur choix via la plateforme étudiante Moodle. Une brève description des bénévoles est mise à leur disposition.