L’annonce faite en marge du sommet des Nations unies sur le climat à Glasgow cadre dans les plans dévoilés récemment par la STS pour un plan structurant de transport en commun, mentionne le président de la société municipale, Marc Denault.
« Nous avons déjà fait des représentations avant que Montréal et Québec passent la gratte, lance-t-il. Nous avons eu une bonne écoute. Nous voulons être certains d’avoir notre part. »
« C’est une annonce qui était très attendue. Nous nous réjouissons de la nouvelle. »
Le premier ministre François Legault a promis que 5 milliards $ seront investis pour permettre à la province d’électrifier 55 % de son parc d’autobus urbains d’ici 2030. Les autobus seront en grande partie construits au Québec. Le gouvernement travaille avec les entreprises Lion Électrique et Novabus afin qu’elles puissent répondre aux appels d’offres, a-t-il souligné.
Le gouvernement québécois paiera 3,65 milliards de cette somme. Le fédéral et les sociétés de transport se chargeront du reste, a mentionné M. Legault.
Selon M. Denault, la structure du développement du transport en commun à Sherbrooke est facilitante. Tous les acteurs sont assis autour d’une même table, « c’est donc plus facile chez nous de faire avancer les choses », dit-il.
Infrastructures
Tous les astres s’alignent actuellement pour favoriser le plan présenté par la STS. On doit avoir recours à de l’aide extérieure, car les autobus électriques ne sont pas donnés, poursuit M. Denault. On doit aussi prévoir l’aménagement des infrastructures.
À court terme, on doit prévoir le retour des gens dans les bureaux, après une pandémie qui a obligé les entreprises à avoir recours au télétravail.
Avec l’élection d’Évelyne Beaudin à la mairie de Sherbrooke, la STS espère avoir une bonne oreille en faveur du transport en commun. La chef de Sherbrooke Citoyen s’est engagée en ce sens, comme les deux autres candidats d’ailleurs, fait remarquer Marc Denault.
« En septembre 2019 et en septembre 2020, nous avions les mêmes taux d’occupation de nos autobus, soit 94 pour cent, affirme-t-il. C’est quand même très bon. »
« Nous avons développé des trajets express, par exemple, entre Rock Forest et le CIUSSS. Il y a eu un engouement immédiat. Il y a un vent de changements qui est perceptible. Chaque jour, on évalue qu’entre 600 à 700 véhicules peuvent rester à la maison au lieu de prendre la route. »
Est-ce qu’on peut penser que le seul fait de rouler en autobus électriques fera grimper l’achalandage ? « Je crois que c’est un ensemble de facteurs qui peut faire augmenter la fréquentation de nos autobus », répond le conseiller municipal.
« Par exemple, nous avons prévu un dispositif qui permet de faire passer du rouge au vert un feu de circulation à l’approche de l’autobus. On augmente ainsi la fluidité des autobus, sans nuire aux automobilistes. Il n’est pas question de créer une confrontation avec les autres joueurs du réseau routier. »