La lecture du récit d’un « survivant » sur le pont a chamboulé bon nombre d’étudiants qui aspirent à des changements sur le plan institutionnel. Le SRC (Students representative council) a par ailleurs commenté l’événement sur les réseaux sociaux.
« Le SRC croit les survivants. Nous sommes à leurs côtés. Nous les soutenons. Cette histoire montre qu’il y a un grand besoin de changement à Bishop’s. Nous voulons voir un campus plus sécuritaire pour tous et, pour ce faire, nous devons reconnaître que nous devons faire mieux. En tant qu’étudiants, en tant que communauté et en tant qu’université, nous devons reconnaître nos lacunes [traduction libre] », a-t-on déclaré.
Une vigile a par ailleurs été organisée jeudi soir sur le pont de l’Université de Bishop’s en soutien aux victimes d’agressions sexuelles.
« Il s’agit d’une situation très préoccupante et nous voulons nous assurer que le survivant qui a témoigné ainsi que tous les autres se sentent entendus et soutenus », indique Georgia LaPierre, co-présidente du Sexual assault committee, un comité étudiant fondé l’an dernier en vue d’améliorer la réponse et la prévention de la violence sexuelle sur le campus de l’Université Bishop’s.
« Nous constatons qu’il y a un décalage entre les étudiants et l’administration universitaire. Notre principale préoccupation est l’accessibilité au rapportage et aux ressources d’interventions disponibles pour les survivants. Surtout aujourd’hui, notre objectif c’est de les soutenir afin qu’ils se sentent entendus. Ils ne sont pas seuls », mentionne Georgia LaPierre.
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Bishop’s à l’écoute
Du côté de l’Université Bishop’s, on affirme vouloir s’asseoir et discuter de ce qui pourrait être amélioré sur le campus. Des membres de l’administration étaient notamment présents lors de la vigile prévue jeudi en soirée.
Jusqu’à maintenant, les plaintes des victimes d’agressions à caractère sexuel étaient dirigées vers une travailleuse sociale clinicienne en toute confidentialité. Sur le campus, l’institution note la présence du bureau de la sécurité, d’un éclairage jugé adéquat, d’un système de raccompagnement ainsi que de formations visant à sensibiliser la communauté étudiante aux violences sexuelles et à la notion de consentement.
« Les ressources sont là. On ne laisse personne à plat. On accompagne. On soutient et on écoute. Même si la vigile se veut silencieuse, j’espère que nous pourrons entendre les revendications des étudiants afin de trouver des solutions. On veut agir », mentionne Sonia Patenaude, porte-parole de l’Université Bishop’s.