Ayant perdu ses deux sources principales de financement auprès de l’Agence de la santé publique du Canada, l’organisme IRIS Estrie n’aura d’autres choix que de fermer ses portes à la fin du mois de mars 2022.
« Il ne faut jamais prendre pour acquis des financements donnés par projets, car même s’ils nous sont donnés année après année, ils ne sont pas récurrents », constate à ses dépens Charlène Aubé, directrice intérimaire chez IRIS Estrie.
[ IRIS Estrie: un organisme «essentiel» à Sherbrooke ]
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/F4F4GBVMHJABPHYDOFSCWWH72E.jpg)
Hausse des ITSS
Renforcée par la pandémie et l’impossibilité pour des organismes tels que IRIS Esrie de faire de la prévention et du dépistage dans la communauté, une hausse marquée des ITSS est par ailleurs observée à travers le pays.
« Pourtant, nous demeurons un organisme qui reçoit peu d’attention de la part des gouvernements et des gens en général, déplore Charlène Aubé. Les dons spontanés chez nous se font très rares contrairement à d’autres organismes. »
C’est triste d’imaginer que nous ne serons plus là en prévention auprès de la communauté.
C’est d’ailleurs pourquoi l’organisme qui compte une dizaine d’employés tente au quotidien de démystifier les réalités de sa clientèle cible issue majoritairement de milieux défavorisés. « Ça fait partie de notre mission, mentionne Charlène Aubé. Et vu l’augmentation anticipée des ITSS, c’est triste d’imaginer que nous ne serons plus là en prévention auprès de la communauté. »
Parmi les services offerts par IRIS Estrie, notons entre autres la distribution de condoms et de matériels de consommation stériles et sécuritaires gratuits, l’intervention de proximité dans différents milieux, notamment celui des travailleuses du sexe, l’animation dans les écoles et les milieux jeunesse ainsi que l’offre de formation destinée aux différents acteurs impliqués dans la lutte contre le VIH/Sida et les ITSS.