L’humain au centre du voyage

Vaolo est inspiré du malgache vaovao loharano qui veut dire nouvelle source. Start-up québécoise, Vaolo se positionne comme un acteur de changement en tourisme international équitable. Pandémie oblige, l’entreprise a vite rebondi pour concentrer davantage ses activités au Québec. «Vaolo est une plateforme collaborative de voyage équitable qui vise le développement et la promotion du tourisme local par le biais d’expériences plus humaines», résume ainsi Jean-Sébastien Noël, co-fondateur de Vaolo, qui a vu le jour il y a deux ans. Son but ultime? Proposer des expériences qui connectent les humains entre eux et qui ont un impact socio-économique direct dans leur milieu. 

L’ambitieux programme permet aux voyageurs de soutenir les initiatives d’ici en vivant des expériences de 2 nuits/3 jours incluant un hébergement et une activité spéciale dans un lieu d’exception. La plateforme web met actuellement en valeur plus de 1200 expériences partout au Québec. Et ce n’est que le début!

Vaolo souhaite en effet créer une énorme bibliothèque de lieux en parfaite harmonie avec ses valeurs. Pour y arriver, on a mis en place une Académie des Explorateurs. Leur rôle? Repérer et évaluer sur le terrain l’offre d’hébergeurs et d’artisans proposant une expérience différente, plus humaine, en harmonie avec l’environnement.  

Le voyage est un engin de changement. Tu ne reviens jamais le même d’un voyage. Tu reviens changé. 

Tisser des liens avec les communautés

À la base, l’explorateur est quelqu’un de curieux. Ce qui le motive? «Créer le pont entre les acteurs locaux et le voyageur. En fait, notre but est d’augmenter les chances que des humains interconnectés se rencontrent», précise Jean-Sébastien Noël.

En visitant Les Sœurs Racines à Saint-Ignace-de-Stanbridge, l’Exploratrice Anouck Serra-Godard a pu prendre toute la mesure de la passion de Fred et Sophie pour l’agriculture et le monde viticole. Depuis 2017, le couple – lui sommelier, elle spécialiste en environnement – participe à la petite révolution agricole en cours, mettant en valeur les produits d’ici autant que des façons de faire plus responsables. Régulièrement, ils organisent des repas festifs de 5 à 9 services dont la traçabilité des produits, souvent, ne dépasse pas 5km de la ferme. Fréquenter leur gite situé au cœur d’un vignoble estrien, c’est s’offrir une formidable expérience humaine en plus d’encourager leurs efforts à travailler main dans la main avec les gens du coin.

Vers un plan de relance économique solidaire

Vaolo voit grand. «Nous voulons devenir la référence mondiale en matière de voyage à empreinte positive et à impact local», souhaite Jean-Sébastien Noël. Pour cela, l’entreprise aimerait développer l’autosuffisance des artisans économiques du Québec.

L’équipe Vaolo souhaite participer au plan de relance économique solidaire en mettant en lumière des initiatives touristiques locales et des commerces de proximité partout au Québec. Pour y arriver, elle a besoin de partenaires financiers comme le Fonds du Grand Mouvement de Desjardins grâce auquel elle peut développer de nouvelles expériences en multipliant les partenariats partout au Québec. «Leur investissement nous a permis de former plus de 150 Explorateurs. Pour nous, il s’agit d’une relation à long terme car nous visons avant tout la pérennité du projet», conclut le co-fondateur. Et bien sûr, la santé économique d’acteurs locaux engagés, sans qui le projet n’existerait pas.

Avant de devenir citoyen du monde, apprends à connaître ton voisin. 

Quand tout le monde s’engage à fond, ça fait avancer notre monde. Le Fonds du Grand Mouvement de Desjardins, c’est 250 millions de dollars pour soutenir des projets comme celui de Vaolo qui invite à explorer une nouvelle forme de voyage connectant les cultures par des expériences plus humaines.

Entrevue et rédaction: Diane Laberge