{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F427b4c0a-155d-4de3-ae0f-c8b7db8b4b1d.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"Québec","name":"Larry Hodgson","source":"Le Soleil"}],"channel":"Horticulture","chapters":[{"position":0,"text":"

1) Une plante déjà toute prête
Quand vous plantez un bulbe de tulipe, narcisse, jacinthe, d’amaryllis, etc., la fleur est déjà à l’intérieur. Et les feuilles aussi, sous forme embryonnaire, prêtes à s’épanouir. C’est pour cela que les bulbes sont si faciles à cultiver. Il leur faut seulement un hiver froid et humide pour pousser.

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2) Des racines autonomes
Les bulbes se plantent eux-mêmes! La plupart ont des racines contractiles : au fur et à mesure de leur croissance, les racines descendent en profondeur, puis tirent le bulbe vers le bas. Ainsi, même si un semis de bulbe germe à la surface du sol, au bout de quelques années, le bulbe finit par atteindre la profondeur appropriée pour son espèce, selon les conditions.

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3) Un important producteur...
Les Pays-Bas (la Hollande) sont le pays qui produit la plus grande quantité de bulbes, environ 93 % de l’offre mondiale. Quelque 9 milliards de bulbes y sont cultivés chaque année, dont la moitié est exportée. Les bulbes néerlandais sont vendus à travers le monde.

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4) ... à l’origine importateur
Aucun bulbe n’est indigène dans des Pays-Bas, même si ce pays en est le premier producteur mondial. C’est que le sol dans ce pays, essentiellement un vaste marais, est trop humide en été, période où les bulbes doivent dormir au sec. Ainsi, les bulbes doivent être déterrés à la fin du printemps et replantés à l’automne. Toutes les variétés de bulbes actuellement cultivés aux Pays-Bas — y compris leurs fameuses tulipes! — ont été importées à l’origine d’autres pays.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Une tulipe Rembrandt. Sa coloration bigarrée est causée par un virus transmissible, le virus de la panachure. Il est interdit d’en cultiver aux Pays-Bas.","contentType":"image","credits":"WIKIMEDIA COMMONS, BEN SCHUMIN","position":4,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd84ed18b-227a-41fc-a1b6-f94708ca2c28.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":5,"text":"

5) À consommer avec discernement
Plusieurs bulbes sont comestibles. Les tulipes, les cannas, les alliums, les lis, les muscaris, les dahlias et les camassias sont des exemples de bulbes que vous pouvez manger si vous le souhaitez, bien que vous trouveriez sûrement que beaucoup nécessitent une certaine préparation avant d’être très intéressants à déguster. N’essayez pas n’importe quel bulbe, toutefois, car plusieurs sont toxiques, dont les narcisses, les jacinthes, les amaryllis, et surtout le soi-disant «quamash de la mort» (Zigadenus venenosus).

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6) Des héros en temps de famine
Les bulbes de tulipe ont sauvé des millions de Néerlandais de la famine. Pendant l’hiver 1944-1945, les nazis, qui occupaient encore la majeure partie du pays, y coupèrent les livraisons de nourriture. Plus de 4,5 millions de personnes furent touchées par cette famine et l’on estime que plus de 22 000 sont mortes de malnutrition ou de causes connexes. Il n’y avait pas de viande, pas de légumes, et très peu de farine disponible, mais il y avait des millions de tonnes de bulbes de tulipe dans les entrepôts et ces bulbes sont comestibles, alors le gouvernement néerlandais publia un guide expliquant comment les préparer.

La recette la plus populaire était tout simplement de les réduire en farine pour faire du pain. Un prêtre a décrit ces pains comme goûtant la sciure de bois, mais au moins ils contenaient des hydrates de carbone et des minéraux… et coupaient la faim. En mai 1945, des livraisons de farine sont enfin arrivées au pays, mettant fin à la famine. Mais les Néerlandais qui l’ont vécu n’oublieront jamais leur hiver de la faim ni les bulbes de tulipe qui les ont sauvés.

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7) Un record titanesque
Le bulbe le plus pesant au monde est celui de l’arum titan (Amorphophallus titanum). Le record pour cet organe est tenu par un spécimen de 154 kg (340 lb) cultivé au Jardin botanique royal d’Édimbourg en 2015. La plante est tout aussi gigantesque que son bulbe, son unique feuille pouvant atteindre 7 m de hauteur et 5 m d’envergure. Enfin, son inflorescence aussi est énorme, la plus grosse du monde végétal, et peut atteindre 3 m de hauteur.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"La plus grosse inflorescence au monde est produite par le bulbe gigantesque de l’arum titan.","contentType":"image","credits":"WIKIMEDIA COMMONS, MICHAEL NEUMANN © W. BARTHLOTT","position":8,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F67667970-8769-4355-8273-04dee0c89507.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":9,"text":"

8) Réfrigération nécessaire
On ne peut pas cultiver des tulipes ou narcisses en Floride. Ou du moins, pas sans un effort spécial. Sans au moins 3 mois de froid, la plupart des bulbes du printemps ne fleuriront pas. Les Floridiens qui tiennent à faire fleurir des tulipes chez eux doivent les cultiver en réfrigérateur!

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9) Étonnante spéculation
Un bulbe de tulipe a déjà valu plus que son pesant d’or. Durant une période appelée la Tulipomanie (1636 – 1637), la valeur des bulbes de tulipe grimpa à un niveau ahurissant aux Pays-Bas à cause de la spéculation. Un seul bulbe de tulipe pouvait valoir vingt fois le salaire annuel d’un artisan. Le marché s’est écrasé subitement le 5 février 1637, faisant perdre plusieurs fortunes, après qu’on a découvert que la cause de la coloration bigarrée des tulipes les plus populaires était… une maladie facilement transmissible de bulbe en bulbe, le virus de la panachure! Encore au 21^e siècle, la spéculation sur les bulbes est bannie aux Pays-Bas… et la culture des tulipes bigarrées virosées (appelées maintenant tulipes Rembrandt) aussi!

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10) Un hybride qui vole la vedette
On ne vend aucune fleur de jonquille pendant la campagne du Mois de la jonquille de la Société canadienne du cancer qui a lieu tous les mois d’avril. La jonquille (Narcissus jonquilla) est une espèce à petites fleurs jaunes, ainsi appelée parce que ses feuilles sont tubulaires, comme les feuilles d’un jonc. Les «jonquilles» qu’on nous offre, avec de grosses fleurs et des feuilles aplaties, sont en fait des narcisses trompettes, soit des hybrides de Narcissus lobularis.

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L'ENTRETIEN DE LA SEMAINE

Récoltez et faites sécher des fleurs du jardin et des champs pour assurer un hiver fleuri dans votre demeure.
Les cactus aiment passer l’automne à l’extérieur, mais à l’abri de la pluie. Rentrez-les seulement quand le gel menace.
Il est temps de rentrer les bulbes tendres (glaïeuls, dahlias, cannas, callas, bégonias tubéreux, etc.). On peut les nettoyer et les garder au sec à l’intérieur dans un emplacement libre de gel.
Faites une analyse de fin de saison de votre aménagement et notez les problèmes et les lacunes. Profitez des aubaines de fin de saison en jardinerie pour remplir quelques trous avec des plantes rustiques (vivaces, arbres, arbustes, etc.).

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DES RÉPONSES À VOS QUESTIONS

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Tubercules de dahlia fraîchement déterrés.","contentType":"image","credits":"123RF/Bjoern Wylezich","position":14,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Feae8b0b0-5bec-4b5d-918a-5f5cdec70099.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":15,"text":"

«J’ai acheté ce printemps un dahlia «nain», hauteur attendue de 40-60 cm, mais il fait maintenant 1,40 m environ avec une profusion de belles fleurs roses. Comment garder les tubercules dans nos maisons modernes où il n’y a aucune pièce fraîche et humide?»
— Bernard Poirier

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Hiverner un tubercule de dahlia au froid n’est pas une obligation, mais une suggestion. Voici comment faire : après avoir déterré les racines tubéreuses et coupé les tiges à environ 10 à 15 cm au-dessus, laissez-les sécher une semaine ou deux à l’abri du gel, peut-être dans un cabanon ou garage. Ensuite, faites tomber un maximum de terre séchée, puis placez les tubercules dans un sac ou contenant aéré, les couvrant de papier déchiqueté ou de vermiculite.

À défaut de pouvoir offrir de la fraîcheur aux tubercules (habituellement, on les conserve à environ 6 à 10 °C), on peut remiser les tubercules à la température de la pièce. Le problème alors est qu’ils risquent davantage de s’assécher, ce qui peut entraîner leur mort. Dans ce cas, vérifiez mensuellement et si vous trouvez que les tubercules ont l’air ratatinés, vaporisez-les tout simplement d’un peu d’eau. 24 heures plus tard, ils seront dodus de nouveau. Ce n’est pas plus compliqué que cela.

En ce qui concerne l’élévation surprenante de votre dahlia nain, il s’agit sûrement d’une erreur d’étiquetage, car un dahlia vraiment nain restera toujours environ à la hauteur promise, même à la fin de l’été.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Des pommes de terre galeuses","contentType":"image","credits":"F. G.","position":17,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F34ec29d3-d405-4d39-8397-0dbcb02711bf.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":18,"text":"

«Je vous envoie une photo de mes pommes de terre marquées de gales. J’avais acheté des patates de semences que je pensais traitées contre les maladies. Est-ce que l’an prochain ce problème va revenir si je plante au même endroit?»
— F.G.

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Les tubercules de pomme de terre qu’on achète pour la plantation ne sont pas traités contre la gale, une maladie bactérienne, mais «certifiés», c’est-à-dire qu’ils ont été vérifiés libres de maladies courantes à la source. Mais si vous plantez un tubercule certifié dans un sol contaminé, la plante qui en pousse peut très bien devenir malade. Logiquement, donc, il ne faudrait pas replanter au même endroit l’an prochain. Il vaut mieux faire une rotation de cultures et ne pas replanter des pommes de terre ou d’autres Solanacées (tomates, poivrons, cerises de terre, etc.) dans ce secteur du jardin avant au moins 4 ans. Il existe aussi des lignées de pommes de terre qui sont résistantes à la gale, comme ‘Norland’, ‘Péribonka’ et ‘Russet Burbank’, que vous pouvez essayer.

Notez aussi que la bactérie de la gale fait peu de dégâts dans les sols acides et donc des traitements au soufre pour ramener le pH à moins de 6, même jusqu’à 5, peuvent aider. N’ajoutez pas non plus de compost ou de fumier frais au sol au printemps au moment de la plantation des tubercules, car ces deux produits peuvent nourrir les bactéries.

Enfin, les pommes de terre galeuses sont quand même comestibles. Il s’agit tout simplement de supprimer les petites gales en les épluchant.

Des questions svp!
Vous pouvez nous joindre par courriel à courrierjardinierparesseux@yahoo.com ou par courrier à :
Le jardinier paresseux
Le Soleil
C.P. 1547, succ. Terminus
Québec (Québec)
G1K 7J6

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CALENDRIER HORTICOLE

Radio CKIA et Facebook Live
L’émission radiophonique et virtuelle le Jardinier paresseux avec Larry Hodgson est offerte gratuitement les mercredis à 10h à CKIA-FM 88,3 et sur facebook.com/JardinierParesseux.

Deux formations en ligne pour mettre les récoltes en pots
Lili Michaud présente la formation en ligne «La mise en conserve domestique». Une bonne façon de découvrir les pratiques sécuritaires pour faire des conserves. Coût : 30$ + taxes. La formation «La lactofermentation des légumes» est également disponible. Coût : 25$ + taxes. Il s’agit de formations que vous pourrez suivre au moment qui vous convient et à votre rythme. Information : lilimichaud.com

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