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Joshua Roy : le jeune au casque rouge

Joshua Roy est devenue la surprise du camp des recrues du Canadien de Montréal et a rejoint ensuite les Carey Price et Nick Suzuki au camp principal.

CHRONIQUE / Joshua Roy fait jaser depuis son arrivée à Montréal. Repêché par le Canadien cet été alors qu’il n’avait pas encore célébré son 18e anniversaire, Roy s’est présenté au camp des recrues avec l’étiquette de choix de 5e ronde. L’attaquant vedette du Phœnix de Sherbrooke est rapidement devenu l’un des centres d’intérêt, allant jusqu’à gagner sa place au gros camp. Une invitation qui n’a pas fait tomber Jean-Raphaël Roy de sa chaise.


Coéquipiers dans la LHJMQ à Sherbrooke, les deux Roy se connaissent depuis leurs premiers coups de patin dans les rangs mineurs. 

Nés à Saint-Georges-de-Beauce, les deux amis n’ont aucun lien de parenté. 

« Au début, on n’était pas dans la même équipe dans le novice. On s’affrontait et, comme lui, j’étais déjà assez compétitif. On le reconnaissait assez vite sur la glace, Joshua. Parce que dès nos années dans le novice, il était dominant. Mais aussi, parce qu’il était le seul à porter un casque rouge! »

Ce n’est que dans les rangs pee-wee et bantam que Joshua et Jean-Raphaël Roy ont pu unir leurs forces au sein de la même formation dans la structure de Beauce-Appalaches.

Cette année-là, tout le monde portait un casque rouge, la couleur des Élites. Mais il était tout aussi facile de remarquer Joshua Roy sur la patinoire.

À sa première saison dans le bantam AAA, il a obtenu 34 points en 30 matchs. À sa deuxième année, 60 points dont 33 buts en 27 parties. Sa saison de rêve avec les Chevaliers de Lévis et ses 88 points en 42 parties à ses débuts dans le midget AAA auront permis à Joshua Roy de se faire connaître partout au Québec et d’être sélectionné en 2019 au tout premier rang dans la LHJMQ par les Sea Dogs de Saint John.

Un an plus tard, Jean-Raphaël Roy se faisait repêcher par le Phœnix et ne s’attendait pas à retrouver son bon ami Joshua, échangé plus tard au Phœnix par les Sea Dogs. Un changement d’air qui s’avère bénéfique. 

« Ici à Sherbrooke, il n’y a rien de plus important que l’éthique de travail, assure Jean-Raphaël. La saison dernière, les vétérans avaient une coche de plus que les autres au gym. Cet été, tout le monde a mis les bouchées doubles pour arriver prêt au camp. Ça fait partie de notre culture d’équipe et Josh fait partie de ces joueurs travaillants qui se collent à l’éthique de travail du Phœnix de Sherbrooke. »

Jean-Raphaël Roy

Joshua Roy n’est pas le seul à sortir gagnant de cette transaction. Le Phœnix aussi. Heureusement, puisque l’organisation sherbrookoise a tout de même dû débourser trois choix de première ronde et une sélection de deuxième tour pour les services du joueur beauceron. 

« La force de Josh a toujours été l’offensive. Marquer des buts, c’est en lui. Ça semble toujours si facile. C’est naturel. On avait besoin d’un joueur comme lui », admet Jean-Raphaël Roy, qui reçoit d’ailleurs régulièrement des nouvelles de son coéquipier. 

« On se parle un peu! Il était content de son camp des recrues. Il pensait avoir bien fait. Personnellement, j’ai trouvé ça spécial de le voir en conférence de presse avec son linge du Canadien sur le dos pour la première fois. C’est quand même le CH! On est très fiers de lui et je ne suis pas du tout surpris qu’il soit rendu là! C’est une belle expérience pour lui. Ce qu’il vit, toute l’équipe en profitera à son retour avec nous. »

Chose sûre, la participation de Roy au camp du Tricolore cette année lui aura permis de remettre les pendules à l’heure. 

« Les gens disent pas mal que je suis un gars qui est lâche, a-t-il avoué en conférence de presse. Je veux changer mon image. Je suis un gars qui peut compétitionner tous les soirs, qui peut travailler. »

Ce changement s’est déjà amorcé à Sherbrooke. Et si Joshua Roy continue d’impressionner autant chaque jour, c’est peut-être avec un peu plus de rouge sur le casque que la fierté de Saint-Georges-de-Beauce poursuivra sa route dans le monde du hockey.

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Dans les corridors du Palais

Grosse semaine à venir du côté du Phœnix. Samedi, la formation sherbrookoise accueillera d’abord les Cataractes de Shawinigan à 16 h au Palais des sports. Il s’agira alors du dernier match préparatoire du camp 2021. 

Une limite de spectateurs a une fois de plus été établie à 1500 samedi dans l’amphithéâtre sherbrookois. Mais un match hors-concours attire rarement plus de 700 spectateurs à Sherbrooke. Le Phœnix espère pouvoir accueillir une foule de 2000 partisans pour son match d’ouverture, en espérant que la limite soit alors augmentée. La capacité totale du Palais est normalement de 4005 spectateurs.

Mardi, l’édition 2021-2022 du Phœnix sera présentée aux partisans lors d’un événement tenu à 17 h à la Cage aux sports de Sherbrooke. Des billets sont en vente pour l’occasion. 

Le Phœnix prendra la direction de l’Abitibi à la fin de la prochaine semaine pour amorcer sa saison face aux Huskies et aux Foreurs. Tout indique que ce sera sans son gardien Ivan Zhigalov, retenu en Biélorussie.

Plusieurs anciens du Phœnix se trouvent actuellement dans les camps de la LNH avec leur équipe respective. Benjamin Tardif et Gabriel Fontaine participent au camp de l’Avalanche, Joshua Roy est à Montréal, Samuel Poulin et Félix Robert à Pittsburgh et Alex-Olivier Voyer est en audition à Boston. Samuel Bolduc se trouve toutefois sur la touche avec les Islanders alors que Xavier Bernard tente sa chance avec les Sénateurs.