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Le romarin n’est pas une plante herbacée comme la majorité des fines herbes, mais un arbuste, même un assez grand arbuste. Dans son milieu d’origine, autour de la Méditerranée, il atteint facilement 1,5 mètre de hauteur et de largeur, avec d’épaisses branches ligneuses. Ses feuilles étroites et coriaces rappellent les aiguilles d’un conifère : leur surface réduite aide la plante à tolérer les étés très chauds et secs. Au printemps, sous de bonnes conditions, il produit de petites fleurs bleues.

Son nom botanique fut longtemps Rosmarinus officinalis, mais des études taxonomiques le placent maintenant parmi les sauges (genre Salvia) sous le nom Salvia rosmarinus. L’épithète rosmarinus vient du latin ros marinus : rosée de la mer, car il croît près de la côte.

L’odeur intense des feuilles du romarin que nous apprécions tant dans les plats d’agneau, de porc, de volaille et de légumes a en fait évolué comme répulsif. Elle éloigne les insectes et herbivores et protège ainsi la plante de ses ennemis. On peut même mettre des tiges de romarin dans nos armoires et tiroirs pour éloigner la mite des vêtements.

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La légende du romarin

Il y a une très belle légende sur le romarin pour expliquer l’origine de son arôme et de ses fleurs bleues. Autrefois, paraît-il, le romarin était un arbuste parmi tant d’autres. Vraiment rien de spécial. Son feuillage était inodore et ses petites fleurs tout simplement blanches. Mais un jour, Marie, faisant son lavage, étendit sa cape bleue sur un arbuste pour la faire sécher au soleil. Mais en ramassant la cape, elle découvre, à sa grande surprise, que le bleu de sa cape s’est déteint sur les fleurs, qui sont devenues d’un beau bleu ciel. Et le feuillage dégage désormais un fort arôme : c’est l’odeur de sainteté! Depuis lors, tous les romarins partagent ces attraits.

Sa culture dans la maison

Le défi de cultiver un romarin l’hiver vient du fait qu’il n’est ni une plante rustique ni une plante tropicale. Il préfère un été torride, mais un hiver froid… pas aussi froid qu’un hiver québécois, mais il tolère néanmoins jusqu’à -12°C.

Et voilà ce qui complique la vie du jardinier. On ne peut pas le laisser à l’extérieur l’hiver, il y fait trop froid. Mais si l’on rentre un pot de romarin dans la maison sans plus d’attention, il y fait trop chaud. Quand on essaie de le cultiver sur un rebord de fenêtre à la température ambiante, la plante est inévitablement atteinte de blanc, une maladie fongique qui fait dépérir les feuilles et sécher les tiges. Si la plante survit à la maladie, elle sera en piètre état, si même elle survit. Souvent, il faut le rabattre sévèrement pour le sauver.

Le secret principal est donc de trouver un emplacement où la plante peut recevoir de la fraîcheur l’hiver… mais aussi, amplement de soleil, car le romarin n’est pas en dormance l’hiver, mais a besoin d’un fort éclairage. Un rebord de fenêtre très ensoleillé dans une pièce peu ou pas chauffée est nécessaire. Idéalement, vous lui offrirez des températures de 3 à 10°C, mais 15°C est acceptable.

Il faut quand même l’arroser, mais pas trop. Attendez que le terreau soit bien sec et que les feuilles commencent à ramollir, puis arrosez abondamment, imbibant toute la motte.

Astuces

Ne rentrez pas le romarin trop tôt : il aime même être en plein air à l’automne et adore les températures qui vont en baissant. Seulement quand les températures nocturnes descendent régulièrement au-dessous de zéro devriez-vous le rentrer pour l’hiver. Ce «prétraitement au froid» l’aidera à s’endurcir et alors à mieux tolérer la chaleur excessive de nos maisons.
Pendant l’hiver, maintenez une bonne humidité (au moins 45 %). Ne le fertilisez pas : attendez plutôt au printemps pour le faire. Un engrais tout usage appliqué à un quart de la dose recommandée conviendra alors parfaitement.
Vous pouvez quand même récolter des feuilles de romarin tout l’hiver pour la cuisine, surtout sur un spécimen qui a deux ans ou plus. Il ne faut quand même pas complètement défolier un jeune plant!
N’oubliez pas de frôler régulièrement les feuilles de votre romarin de vos doigts pendant l’hiver : un arôme si frais est un excellent remède contre les bleus de l’hiver!
Au printemps, rempotez votre romarin dans un pot plus gros et acclimatez-le aux conditions d’extérieur avant de l’y placer, au plein soleil, pour l’été. Car le romarin préférera toujours un été en plein air!
Avec un tel traitement, votre romarin peut facile vivre 10, 15, même 20 ans et vous fournir autant de feuilles délicieusement parfumées que vous voudrez!

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L'ENTRETIEN DE LA SEMAINE

Une méthode pour faire mûrir les tomates vertes à la fin de la saison est de déterrer le plant et de le suspendre à l’envers dans le sous-sol.
Soyez prêt à recouvrir les plantes potagères fragiles si l’on annonce un gel hâtif.
Pour protéger les bulbes de tulipe fraîchement plantés des écureuils, couvrez le sol d’un morceau de grillage à poules.
Il n’y a pas de presse pour récolter choux, choux de Bruxelles, poireaux et topinambours : le gel ne fait qu’améliorer leur goût.

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DES RÉPONSES À VOS QUESTIONS

«Au mois d’août, mon mari et moi avons remarqué de petits dépôts grisâtres sur le dessus de nos voitures. En cherchant d’où ça venait, nous avons trouvé des «cocons» sur la tige des feuilles de nos peupliers de Lombardie juste à côté. En les ouvrant, nous avons remarqué que c’est de là que venait la poussière et malheureusement, on a aussi trouvé de petits insectes semblables à des pucerons en quantité à l’intérieur. Pouvez-vous m’informer sur cet envahisseur, s’il est dangereux pour mes arbres et comment on doit s’en débarrasser?»
— Marie-Hélène Bélanger

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Il s’agit du puceron de la galle spiralée du peuplier (Pemphigus spyrothecae), un insecte européen introduit très localement au Canada. Il est associé uniquement au peuplier noir (Populus nigra), dont le populaire peuplier de Lombardie (P. nigra ‘Italica’). (Il n’y a aucun risque qu’il s’installe sur d’autres arbres.) C’est un insecte avec un cycle de vie complexe qui implique trois générations au cours d’une seule saison. Essentiellement, à la feuillaison au printemps, la femelle fondatrice injecte un produit dans un pétiole (tige de feuille) d’un peuplier noir qui le fait enfler et tourner en spirale, donnant une galle de forme typique. Dans la galle se développeront deux générations de pucerons qui se nourrissent de sève prélevée des tissus de la galle. À l’automne, la génération en cours, de petits pucerons laineux, quitte la galle, s’accouple, et pond des œufs dans une fissure de l’écorce d’un peuplier. Les résidus que vous avez vus sur vos voitures étaient ceux de cette génération. Les œufs hivernent sur l’écorce et éclosent au printemps, lançant un nouveau cycle.

Les galles ne causent pas de dommages sérieux à l’arbre, donc aucun traitement n’est normalement nécessaire, mais si vous voulez essayer de les réprimer, un traitement à l’huile au stade dormant au printemps peut aider beaucoup. L’huile aura comme effet d’étouffer les œufs hivernants.

«J’aimerais savoir où acheter une haie de voile de la mariée et quand la planter.»
— Mariette

Le voile de la mariée ou spirée Van Houtte (Spiraea × vanhouttei) est un arbuste à fleurs populaire, portant de longues branches arquées qui produisent, au printemps, des milliers de petites fleurs blanches qui font que les branches ressemblent à des guirlandes. Assez haute et large (1,8 m et plus), bien rustique (zone 3), et adaptée aux conditions variables (soleil ou mi-ombre dans tout sol bien drainé), le voile de la mariée fait une excellente haie pour quelqu’un qui a de l’espace. Par contre, elle convient surtout à une haie libre (non taillée), car si vous vous avisez de lui donner la forme rectangulaire de la haie classique, l’arbuste perd le gros de sa floraison et tout son charme.

Cet arbuste est facile à trouver dans toute jardinerie, mais comme vous voulez des quantités assez importantes (puisque vous voulez en faire en haie), il serait sage de téléphoner pour voir si le marchand en a assez pour vos besoins. On peut planter cet arbuste à un espacement de 1,2 m au printemps ou à l’automne, mais souvent il coûte moins cher à l’automne, car il y a beaucoup d’aubaines dans les jardineries à cette saison.

Des questions, svp!
Vous pouvez nous joindre par courriel à courrierjardinierparesseux@yahoo.com ou par courrier à :
Le jardinier paresseux
Le Soleil
C.P. 1547, succ. Terminus
Québec (Québec)
G1K 7J6

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CALENDRIER HORTICOLE

Deux formations en ligne pour mettre les récoltes en pots
Lili Michaud présente la formation en ligneLa mise en conserve domestique. Une bonne façon de découvrir les pratiques sécuritaires pour faire des conserves.Coût : 30$ + taxes. La formation La lactofermentation des légumes est également offerte. Coût : 25$ + taxes. Il s’agit de formations que vous pourrez suivre au moment qui vous convient et à votre rythme.Information : lilimichaud.com

Radio CKIA et Facebook Live
L’émission radiophonique et virtuelle le Jardinier paresseux avec Larry Hodgson est offerte gratuitement les mercredis à 10h à CKIA-FM 88,3 et sur www.facebook.com/JardinierParesseux.

Pour toute activité horticole, écrivez-nous à courrierjardinierparesseux@yahoo.com.

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