Rappelons qu’un différend règne depuis l’hiver 2020, moment où une rampe de mise à l’eau a été léguée par la famille Hamel à l’APSQ.
« Le printemps suivant, la municipalité a fait installer soixante-douze interdictions de stationner chaque côté de la rampe de mise à l’eau afin d’empêcher les gens avec remorque de stationner des deux côtés de la rue, prétextant que c’était pour des mesures de sécurité », explique Stéphan Bourgeois.
S’il comprend l’importance de restreindre le stationnement d’un côté de la rue, il ne comprend pas que l’interdiction s’étende aux deux côtés.
Afin de pallier cette interdiction, Jacques Hamel, propriétaire d’un terrain vacant en bordure de la rampe de mise à l’eau, permettait aux gens de s’y stationner. En février dernier, la municipalité a cependant adopté un projet de règlement interdisant l’utilisation d’un terrain vacant aux fins de stationnement public.
« Nous, on voit ça comme de la provocation. Ils veulent vraiment nuire à l’utilisation de cette rampe de mise à l’eau là et ça nuit également aux résidents de Saint-Claude puisqu’ils ont moins de stationnements dans les rues pour profiter de la Pointe Marchand qui est très, très populaire en temps de canicule. Notre descente de bateau, pratiquement plus personne ne peut l’utiliser parce qu’ils ne peuvent plus stationner chez M. Hamel et ils ne peuvent plus non plus se stationner à proximité dans la rue », mentionne le président de l’APSQ.
L’Association demande donc à la municipalité de retirer la restriction de stationnement d’un des deux côtés de la rue. En attendant, une chaîne a été installée à l’entrée de la rampe de mise en l’eau afin d’en bloquer l’accès.
« On a installé une chaîne parce qu’on trouve ça un peu frustrant que ça soit juste les riverains qui aient accès au lac sans payer. La descente, elle nous appartient à nous et on veut que nos membres aient accès », lance Stéphan Bourgeois.
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Renforcer la sécurité
De son côté, le maire de Saint-Claude, Hervé Provencher, se défend de restreindre l’accès au lac.
« On n’empêche pas les pêcheurs de venir ! Normalement les pêcheurs, c’est du monde qui a un certain civisme et qui respecte les réglementations sur l’eau. Alors, il n’y a pas de trouble », mentionne-t-il.
Il admet toutefois que la publicité faite par l’APSQ afin d’annoncer la présence de la rampe d’accès a augmenté l’achalandage et que des mesures ont dû être prises afin de renforcer la sécurité.
« Il y a quelques temps, on avait même de la misère à passer avec un bicycle à pédales parce que le monde se stationnait des deux côtés. Comme le chemin n’est pas déjà large, ça limitait l’accès. C’est une des raisons pourquoi on l’a fait », explique le maire.
« Ce n’est pas la limitation de l’accès au lac. Il y a d’autres places pour aller stationner un peu plus loin, mais de toute façon, les sportifs, c’est habitué de marcher », ajoute-t-il.
En ce qui a trait au terrain de M. Hamel, le maire précise qu’un « terrain à caractère résidentiel, ce n’est pas fait pour un stationnement ».
« Si le monsieur en question qui a ce terrain-là veut que ça devienne un stationnement public, il faut faire changer le zonage. Il a juste à nous faire une demande et ça va devenir un terrain pour stationnement public », précise Hervé Provencher.
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