« Pour nos entreprises, particulièrement celles qui exportent, l’impact est notable : elles n’ont plus à expliquer que non, elles n’ont rien à voir avec l’amiante! Certaines nous ont même avoué avoir investi dans la ville en raison du changement de nom, comme c’est le cas pour l’entreprise KABS qui a récemment investi 27 millions dans l’une des installations situées chez nous. Le discours des gens de l’extérieur change également, il est plus positif », remarque le directeur général de Val-des-Sources, Georges-André Gagné.

Une toute nouvelle adresse pour Broderie Magister!

L’homme d’affaires Max Carignan, à la tête de Broderie Magister, fut de ceux qui ont moussé le changement de nom; il en avait même soumis un, Phénix, qui s’est d’ailleurs retrouvé parmi les six choix proposés aux citoyens. « Je n’ai pas remporté mes "élections", mais je suis très heureux de ce que les gens ont choisi : Val-des-Sources, c’est très beau. » 

La rue où est située son entreprise, auparavant connue sous le nom de l’Amiante, a aussi changé pour la rue des Bâtisseurs, un beau clin d’œil à l’histoire de la région tout en mettant en lumière le dynamisme actuel du secteur industriel. « On n’a jamais voulu oublier notre histoire minière, mais aujourd’hui, l’amiante ne représente plus le cœur de notre économie, et pour les gens de l’extérieur, c’est même associé à de fausses perceptions comme une ville fantôme, une population malade, etc. Quand mes clients découvraient que je venais d’Asbestos, il s’en suivait toujours des questions ou des commentaires négatifs en lien avec l’amiante. C’était la même chose lorsque mon épouse Nancy Boisvert et moi faisions la tournée des Salons du livre pour notre trilogie Sentinum. Aussitôt que les gens apprenaient qu’on vivait à Asbestos, ils nous parlaient de tout sauf de nos romans! » 

Natif de la ville, Max Carignan se souvient des belles années d’Asbestos, et voit avec plaisir le nouvel élan que prend Val-des-Sources. « On sent une belle effervescence. Les maisons se vendent rapidement, on manque même de terrains pour accueillir les gens intéressés à s’établir chez nous! Les vestiges gris des anciennes mines laissent place à des montagnes verdoyantes. Dans le parc industriel, je suis à même de voir tout le dynamisme qui y règne. Quand je m’y suis installé, dans les années 90, dans un local que personne ne voulait, c’était bien tranquille autour de moi… Aujourd’hui, je suis entouré d’entreprises qui ont le vent dans les voiles. C’est très stimulant », ajoute M. Carignan qui s’est développé une niche de choix dans la promotion par l’objet grâce à ses installations qui lui permettent de réaliser plusieurs commandes à la fois et de gros volumes.

Beaucoup de fierté pour le maire Grimard

« On s’engage en politique parce qu’on a envie de contribuer à changer les choses. Je voyais tout le potentiel de ma ville, et j’avais envie de participer à la redynamiser, à recréer de la richesse, à poser des gestes pour les générations futures », raconte Hugues Grimard, maire de Val-des-Sources.

Le changement de nom était l’une des étapes pour permettre à la municipalité de poursuivre son envol. « Cela a pris quand même beaucoup de courage de la part du conseil municipal pour aller de l’avant, mais là c’est fait, et on sent que la population est derrière ce nouveau nom, qu’elle en a compris l’importance. Nos citoyennes et citoyens sont d’ailleurs fiers de leur ville; ils en sont d’excellents ambassadeurs. »

Avec raison, puisque l’avenir s’annonce prometteur : le secteur économique est florissant, le domaine immobilier est appelé à grandir, sans oublier le grand projet autour du puits minier et du quartier Jeffrey qui suscite beaucoup d’intérêt de la part de promoteurs et qui devrait devenir un attrait majeur non seulement pour Val-des-Sources, mais pour l’Estrie. «  C’est le temps d’investir chez nous! On est vraiment en train de changer le tissu social, économique, culturel et industriel de la ville, et c’est gagnant pour tout le monde. »

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