Encore aujourd’hui, ces sentiers situés dans un boisé municipal, au cœur du quartier Beau-Site, sont entretenus par des bénévoles. À la tête de ce petit groupe de gens dévoués veillant à la qualité des sentiers se trouve celui qui fut la bougie d’allumage du projet, Claude Smith.

Des sentiers ouverts à l’année

Un amant de la nature, M. Smith connaissait bien ce boisé, où il y avait notamment déjà fait du trappage. « L’endroit était superbe, et certains projets avaient été suggérés, tel un camping, mais aucun ne se concrétisait puisque personne ne prenait le relais. J’ai donc suggéré à l’Association des retraitées et retraités de l’éducation (AREQ), dont je faisais partie, d’y développer un sentier pédestre. Au départ, une seule personne a répondu à mon appel… Heureusement, la Ville soutenait cette initiative et fut dès le début un partenaire en or! » se souvient M. Smith qui n’aurait jamais pensé à l’époque que le site serait ce qu’il est aujourd’hui.

Au fil du temps, d’autres bénévoles se sont joints à lui, chacun apportant son expertise, ses équipements, ses bonnes idées. « On ne comptabilise les heures de bénévolat que depuis 2015. Si on fait le total de ces six années, c’est 6 335 heures de bénévolat qui ont été faites. »

Les sentiers étant ouverts à l’année, ils sont aussi déblayés l’hiver. « On va dans les sentiers chaque jour pour s’assurer qu’ils sont sécuritaires et accessibles », ajoute M. Smith qui a d’ailleurs toujours autant de plaisir à s’y balader. « Marcher dans la nature, ça me fait tellement de bien. Tu ne penses plus à tes petits tracas. Et puis j’y rencontre plein de gens. »

Beaucoup de débrouillardise!

Pour l’aménagement du premier sentier, ouvert en 1999, les bénévoles sont partis de la piste de ski de fond aménagée par Jeunesse Canada au Travail, tout en modifiant passablement le trajet pour le rendre plus accessible. Le sentier le Geai bleu était né! « Au départ, il y avait plusieurs racines et des roches, mais au fil du temps, à force de travail, il est devenu un large sentier où tout le monde peut marcher sans danger. »

Les bénévoles en ont d’ailleurs mis de l’huile de bras dans le projet, même leurs propres équipements au début! « C’est un de nos bénévoles qui a conçu l’épandeuse-niveleuse que nous utilisons. On est aussi allé chercher différentes subventions pour acquérir la machinerie nécessaire, qu’on a redonnée à la Ville qui voit à son entretien et à son entreposage. La Ville fournit aussi tout le matériel, comme la poussière de roche et le concassé, pour l’entretien régulier des sentiers. C’est un beau travail de collaboration. » Lors du nettoyage du boisé, les bénévoles vont aussi couper, fendre et revendre le bois, réinvestissant les profits pour toujours améliorer les sentiers. 

Un rôle d’éducation

Au fil des années, le comité de bénévoles des Sentiers Quatre-Saisons a développé de nouveaux sentiers, ajouté 27 photos de la la faune et de la flore le long du sentier du Geai bleu, 41 photos  historiques relatant le développement de la ville et de la mine Jeffrey, même créé un questionnaire qui s’adresse plus particulièrement aux écoles qui profitent énormément du site pour en apprendre beaucoup sur la nature aux jeunes.  « On peut notamment observer plus de 50 espèces d’oiseaux dans les sentiers », rappelle Claude Smith. Les Sentiers Quatre-Saisons sont aussi le théâtre d’activités spéciales, comme la balade aux flambeaux à la mi-février dans le sentier du Geai Bleu. « Il y a de la musique, des stands de chocolats chauds. Le site est aussi très populaire à l’automne pour le festival des couleurs. »

En 2020, on a dénombré 21 455 entrées dans les sentiers. « Les sentiers ont été très populaires pendant la pandémie. Comme ils sont très larges, ils permettaient aux gens de se voir tout en respectant la distanciation », fait remarquer M. Smith qui retire une grande satisfaction à voir ces gens de tous âges profiter pleinement de l’endroit. « C’est pour eux qu’on s’implique. Notre objectif était de donner à la ville un sentier pédestre que tout le monde pourrait fréquenter. »

D’ici peu, le parc avec modules de jeux qui était situé plus bas sera déménagé à l’entrée des sentiers Quatre-Saisons, pour en faire un lieu encore plus rassembleur. Notez que les sentiers sont accessibles via le boulevard Simoneau ou la rue Fillion.

Consultez l'intégralité du cahier préparé par La Tribune en cliquant ici.