Cette année, on a eu un été dont on avait tant besoin après des mois interminablement difficiles à cause de la COVID-19 et les restrictions y étant associées. Grâce à la vaccination, on a pu se déconfiner de plus en plus. Et surtout, on a pu profiter du beau temps avec une certaine liberté, une allégresse qu’on n’a pas connue depuis longtemps.
Je me souviens du premier souper au restaurant avec mon copain en juin : oh my god, j’étais tellement heureuse de pouvoir sortir, de voir des gens, de manger un repas fait par quelqu’un d’autre que moi ailleurs que chez moi, de me commander un cocktail! Oh, je m’en rappelle très bien... le meilleur martini que j’ai goûté de ma vie, du moins cela en est mon souvenir de cette mémorable soirée. Je me suis sentie tellement libre et légère... Un vent d’espoir...
Je me souviens de la première sortie chez des amis. Je me souviens de la première fois que j’ai revu ma famille «en vrai», mes neveux dont je m’ennuyais tant. De les serrer dans mes bras, ces petits garçons que j’aime tellement. Je n’exagère pas lorsque je vous dit que j’en étais émue aux larmes. Je m’en souviendrai longtemps.
Non, la pandémie n’est pas terminée, même avec la vaccination qui va bon train, puisqu’un nouveau variant continue à faire des saccages. Non, on ne se retrouve pas au retour à «normale», à la vie d’avant la COVID-19.
Comme je l’ai mentionné dans un autre texte, on ne peut pas retourner en arrière à une période pré-COVID. Cependant, on apprend à vivre avec le virus, avec les consignes sanitaires, avec le changement des règles, avec le masque, avec la vaccination. Avec le temps, on a appris à s’adapter. L’être humain a une grande capacité d’adaptation face à l’adversité. Évidemment, parfois on a besoin d’aide dans ce processus, car il est loin d’être facile. Mais j’observe que malgré la peur de la COVID-19 qu’on peut porter en nous, on veut aller de l’avant. On veut retrouver nos familles, nos collègues, nos amis. On aimerait reprendre nos loisirs, nos activités parascolaires, nos sports d’équipe. De mon côté, le théâtre amateur recommence et je vais retrouver avec un très grand bonheur les membres de la troupe-école les Comédiens sans bagage. J’en ai besoin. J’ai tellement hâte que j’en rêve la nuit.
Même avec cette peur de la pandémie, je remarque qu’on veut revivre ce contact humain (en présentiel!) qu’on a pu goûter cet été. On en a besoin. On veut le retrouver, le garder.
Je ne prétends pas que dorénavant tout sera merveilleux. Il est très important, par contre, de souligner que même face à la pandémie, même face à l’inconnu, nous avons été capables de nous adapter et de vivre de beaux moments. Pas toujours, pas tout le monde, j’en suis très consciente, mais chacun et chacune à notre façon, nous avons réussi à aller de l’avant même si ce n’est que d’un tout petit pas. Gardons cela en tête.
Rappelons-nous des stratégies qu’on a utilisées pour nous aider à surmonter les pires moments de la COVID-19. Rappelons-nous des beaux moments qu’on a vécus. Pourquoi? Parce qu’ils pourront nous aider à continuer à nous adapter à la réalité COVID cet automne et à prendre soin de notre santé mentale.
Et surtout, parce qu’ils nous donnent espoir.
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