Plaisir et complicité de feu en ouverture du FTMS

La musicienne et animatrice Mélissa Lavergne avait carte blanche pour le spectacle d’ouverture du Festival des traditions du monde, et elle en a fait une soirée complètement féminine tant en sélectionnant ses six musiciennes que ses trois invitées, Bïa, Lynda Thalie et Djely Tapa.

Ceux qui pensaient se réfugier bien loin de la canicule en se faufilant jeudi soir au Théâtre Granada pour le spectacle d’ouverture du Festival des traditions du monde (FTMS) doivent encore en avoir des sueurs dans le dos, du rythme aux hanches et le sourire bien large aux lèvres. S’il y a un endroit en ville où ça chauffait solide, c’était bien là, et il n’y avait assurément personne pour s’en plaindre.


La musicienne et animatrice Mélissa Lavergne a joué une main parfaite avec la carte blanche que lui avaient tendue les organisateurs du FTMS, qui battra son plein jusqu’à dimanche aux quatre coins de la ville. Outre les six excellentes musiciennes rassemblées pour l’occasion, les chanteuses Bïa, Lynda Thalie et Djely Tapa ont soufflé la salle d’une même énergie.

Sororité, diversité et inclusion s’étaient annoncées d’emblée, avant même les premières notes de la soirée, et les percussions de Mélissa Lavergne ont vite donné le ton, son djembé rythmant l’arrivée en scène de Bïa, la plus Québécoise des Brésiliennes.

Émotive et complètement en voix, Lynda Thalie est venue prendre le relais avec One Drop, puis Win Rahou, sa version algérienne du succès de Christophe Maé Il est où le bonheur. On venait d’ajouter quelques degrés de plus au mercure.

Et l’arrivée de l’incroyable Djely Tapa a fait le reste, la chanteuse d’origine malienne y allant de Biriko Spirit, un appel à l’unité et la force féminine tiré de son album Barokan sacré meilleur album de musique du monde en 2020 aux Juno.

 Bïa, la plus Québécoise des Brésiliennes.

Complicité 

Le court récit de leur arrivée respective au Québec s’est avéré un liant solide pour la suite du spectacle empreint de complicité, mais aussi du plaisir évident de partager la scène avec des musiciennes aguerries devant une audience avec qui elles étaient heureuses de renouer. Une joie tout à fait réciproque, de toutes évidences.

Parmi les moments moins rythmés mais tellement touchants, l’hommage à Lhasa De Sela proposée par Bïa et Lynda Thalie, ainsi que L’hymne à la beauté du monde,  de Diane Dufresne, interprétée en algérien, en portugais et en bambara par les trois chanteuses invitées.

La programmation du Festival des traditions du monde se poursuivra par ailleurs de plus belle ce vendredi soir avec l’afrobluehop de Joyce N’sana à 19 h au Parvis, la prestation de The Next Generation Leahy à 20 h au Centennial et le rendez-vous hip hop du Théâtre Granada avec les gars de Radio Radio.

Samedi, le Vent du Nord et De Temps Antan, Transiciones ainsi que Jeremy Dutcher seront des prestations musicales, tandis que Wesli en après-midi et The American Rogues en soirée clôtureront l’événement dimanche.

Musique, discussions, dégustations et kiosques d’artisanats d’ici et d’ailleurs seront nombreux tout au long de la fin de semaine sur les sites du Square Queen et du Marché de la gare, entre autres.