« Je pense que c’est un excellent projet qui permettra d’une part de gérer des problèmes de ressources humaines de façon collective et d’autre part d’agir aussi collectivement pour stimuler et améliorer l’engagement des milieux philanthropiques envers le secteur culturel », exprime Éric Desmarais, directeur général et codirecteur artistique de Sporobole.

Même son de cloche du côté de Marie Lupien-Durocher, directrice générale de la Maison des arts de la parole.

« La Maison des arts de la parole est très favorable au projet de Pôle culturel. C’est un projet qui vient un petit peu concerter les forces des uns et des autres du milieu culturel pour qu’on puisse tous avancer plus loin. Le milieu culturel ça reste un milieu qui est très sous-financé, où on a rarement le moyen de nos ambitions, puis rarement aussi les ressources qu’on aurait besoin, que ce soit financières ou humaines, même matériel », mentionne-t-elle.

Le problème de pénurie de main-d’œuvre étant particulièrement criant, la mutualisation de la main d’œuvre pourrait permettre la rétention des travailleurs culturels en région et l’embauche d’un professionnel, justement rémunéré, par plusieurs organismes.

« On a déjà le réflexe, hors de ce pôle-là, d’aller contacter d’autres organismes voir si on n’embaucherait pas quelqu’un à deux ou à trois, mais c’est toujours un peu complexe, donc c’est sûr que d’avoir un pôle qui coordonne ça, ça va clairement donner un coup de pouce à tout le monde », poursuit Marie Lupien-Durocher.

Les collectes de fonds collectives permettront aussi de réduire la compétition entre les organismes selon Éric Desmarais, mais surtout de « développer la philanthropie culturelle régionale qui est bien mal en point ».

« Je pense que le projet annonce une transformation durable dans les façons dont le milieu culturel se développe. Il passera d’une approche individuelle ou au mieux disciplinaire à une approche sectorielle. Reste à tout mettre en place maintenant », poursuit-il.