« On était le manufacturier et à la suite de discussions, on était en meilleure position pour poursuivre le développement de ce produit-là, mentionne Vincent Houle, président de MI Intégration. Le marché nous intéressait beaucoup. »

Près de 120 000 unités de ce produit ont été commercialisées.

« Le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal et l’Hôpital Pierre-Boucher en ont une bonne quantité, souligne M. Houle. Le centre d’acquisition du gouvernement a aussi passé une commande de 40 000 respirateurs en début d’année. » 

Le respirateur Dorma99 bloque 99 % des particules. Sa surface filtrante est trois fois plus grande que celle du masque N95 standard tandis que la forme de la coquille accentue la voix. Il comporte également des sangles ajustables, ce qui permet d’éviter la création de buée dans les lunettes et les visières. Le masque peut être désinfecté un maximum de 50 fois et est muni d’un système de traçabilité par code QR.

Cette acquisition se fait toutefois dans un contexte où la pandémie semble tirer à sa fin et où le port obligatoire du masque pourrait se terminer plus tôt que tard.

« On s’entend que les ventes seront assez difficiles puisque les masques N95 jetables reviennent à flot, admet M. Houle. Mais pour moi, c’est un non-sens d’avoir des masques jetables à simple utilisation. Je m’embarque dans quelque chose à long terme. Il y a du potentiel dans le secteur privé industriel. Le secteur public en santé sera très difficile avec les appels d’offres qui ne font pas de place aux produits innovants. Mais je considère qu’on peut bien positionner le produit pour les gens qui ont un souci de l’environnement et d’avoir un masque qui protège plus. Le secteur alimentaire peut être très intéressant aussi. »