D’entrée de jeu, Michelle Turcotte insiste sur le fait que le projet est toujours en phase d’idéation. Ce dernier n’a pas encore été présenté à la Ville de Windsor. Elle évoque être présentement à la recherche de personnes souhaitant s’impliquer dans l’équipe de démarrage la coopérative. « Nous n’avons pas eu l’accord de la municipalité. Nous avons simplement approché une conseillère », explique-t-elle.
« Il faut être une équipe, on ne peut pas faire ça juste à deux », mentionne-t-elle en ajoutant que la pandémie rend plus difficile le recrutement de personnes intéressées par le projet.
C’est au mois de février dernier que Michelle et Sylvie Turcotte se sont senties interpellées par un projet de coopérative d’habitation. « Quand on n’a pas de pension d’un employeur, on ne vit pas riche. »
La spéculation du prix des loyers est un des éléments qui a été à la base de cette idée de coopérative pour les aînés. « Les revenus n’augmentent pas à la vitesse des loyers. »
Michelle Turcotte mentionne avoir effectué plusieurs recherches sur le sujet. Elle entrevoit la coopérative comme un milieu de vie pour les personnes autonomes désirant s’impliquer dans la communauté.
« On pense à des gens qui sont encore actifs, mais avec une possibilité de garder des gens dans le vieillissement jusqu’à semi-autonome. Il n’y aura pas de soins et d’infirmières sur place, ça augmente trop les coûts. On veut garder les loyers les plus abordables possible. »
Un milieu de vie
En développant le projet, Michelle Turcotte souhaite mettre en place une nouvelle offre de services pour les 60 ans et plus à Windsor. « La plupart des résidences pour personnes aînées, c’est une bâtisse avec peu de terrain. Pour moi, ce n’est pas un milieu de vie. […] Les gens ne peuvent pas aller dehors et dans la nature. Ce qu’on voudrait c’est avoir un terrain assez grand pour avoir une aire de détente, un potager et un jardin pour garder les gens actifs. »
« Un milieu de vie, ce n’est pas juste une bâtisse. Il faut qu’il y ait un bel environnement extérieur », ajoute-t-elle.
Idéalement, la coopérative d’habitation compterait entre 10 et 20 logements selon Mme Turcotte.
Elle mentionne que Windsor est l’endroit idéal pour une coopérative comme plusieurs services sont offerts à proximité. « C’est une petite ville. Les gens sont près de plusieurs services. Il y a une bibliothèque, un CLSC, une piscine intérieure et une extérieure et des sentiers pédestres. Il y a tellement de beaux endroits où les personnes peuvent vieillir, mieux que s’ils sont en ville, sur un petit terrain, devant un stationnement. »
Elle aimerait que les gens qui habiteront dans la coopérative s’impliquent dans la communauté. « Quelqu’un qui vient vivre dans une coopérative, ça prend des valeurs spécifiques. Il faut que tu sois prêt à coopérer, à partager et à être sociable. »
Michelle Turcotte explique que les personnes qui habiteront à la coopérative effectueront des tâches selon leurs capacités. « On peut tous aider d’une façon ou d’une autre. […] Tout le monde aura à faire quelque chose, mais ce n’est pas nécessairement des travaux et de l’entretien. Ce sont des personnes en vieillissement. »
Un projet similaire à Saint-Denis-de-Brompton
Un projet semblable est en cours de réalisation à Saint-Denis-de-Brompton avec le projet de coopérative d’habitation pour les aînés Oasis des lacs. Au total, 20 logements seront construits. Le projet qui est évalué à environ 4 M$ doit voir le jour à proximité de la route 222, derrière l’épicerie.
Le président de la Coopérative de solidarité, Pierre Rhéaume, mentionne que le projet est actuellement en période d’appels d’offres, et ce, jusqu’au 22 juin prochain. Il espère que la première pelletée de terre aura lieu au mois d’août.