Debout pour une justice économique solidaire et féministe

Dans le cadre de la journée internationale des travailleuses et travailleurs, le comité Marche mondiale des femmes – Estrie (MMF-Estrie) se mobilise afin de dénoncer le travail trop souvent invisible et précaire des femmes.

Dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et travailleurs, le comité Marche mondiale des femmes — Estrie (MMF-Estrie) s’est mobilisé afin que la reconnaissance du travail des femmes soit remise en priorité au programme politique. La MMF-Estrie souhaite une lutte à la pauvreté féministe pour le bien collectif.


Une vingtaine de personnes se sont réunies, samedi, à l’intersection des rues King Ouest et Jacques-Cartier afin de dénoncer la précarité des femmes. La pauvreté peut résulter de parcours de vie, de circonstances, du statut social, de problèmes de santé, mais elle peut tout autant être le fruit d’enjeux systémiques et de choix politiques, fait valoir la MMF-Estrie en demandant au gouvernement d’agir.

« Il est temps d’adopter une approche féministe et solidaire pour la relance économique. Il n’est pas normal que les femmes soient surreprésentées dans les données statistiques liées aux situations précaires », déplore Manon Brunelle, co-porte-parole régionale du comité MMF-Estrie et coordonnatrice d’Illusion Emploi de l’Estrie.

Le salaire minimum maintenant augmenté de 0,40 $/heure reste insuffisant pour le comité MMF-Estrie qui souligne que malgré le nouveau taux s’élevant à 13,50 $/h, le Québec est en sixième position des provinces et territoires du pays. 

« L’augmentation que propose le premier ministre Legault est ridicule. Elle équivaut à 700 $ par année. Personne ne peut se sortir de la pauvreté avec 700 $ de plus par année. C’est un manque de respect pour les travailleuses et travailleurs », dénonce Mme Brunelle, qui rappelle que la pandémie a prouvé à quel point les emplois rémunérés au salaire minimum sont vitaux au sein de nos sociétés. 

MMF-Estrie croit que seule une augmentation substantielle du salaire minimum pourrait permettre une reprise économique juste et féministe. « Le salaire minimum à 15 $ serait un pas dans la bonne direction », affirme le comité par voie de communiqué. 

Le comité MMF-Estrie, coordonné par ConcertAction Femmes Estrie, réunit des groupes et des citoyennes engagées de la région pour la défense collective des droits des femmes avec une perspective de solidarité féministe internationale.