La paroisse du Bon-Pasteur a confirmé cette semaine que l’église Sainte-Famille à Sherbrooke sera fermée le 30 mai prochain puis vendue idéalement à un groupe qui souhaite y conserver une mission sociale ou communautaire. La fermeture de ce lieu de culte de la rue Papineau s’ajoute à celles de l’église Saint-Jean l’évangéliste de Coaticook, Notre-Dame-de-la-Paix de Johnville et Saint-Clément de Bishopton en 2020.
« Dans l’ensemble, la santé de nos paroisses ne va pas trop mal. La santé des bâtiments, qui sont souvent le pivot des communautés particulièrement en milieu plus rural, est de moyen à bien », explique la responsable du soutien aux ressources pastorales de l’Archevêché de Sherbrooke, Anne-Marie Laffage.
Au cours des derniers mois, les services diocésains ont mené une consultation à travers la région pour connaître l’état de santé des paroisses tant sur le plan financier, des services pastoraux, des ressources humaines que de l’état des églises.
« Les milieux qui sont plus éloignés de Sherbrooke demeurent peut-être plus fragiles. Nous avons présenté les résultats à Mgr Luc Cyr. Un plan d’action sera mis en place au cours des prochains mois à partir des constats qui ont été faits », indique Mme Laffage.
Cette dernière explique que les restrictions liées aux consignes sanitaires de la COVID-19 ont eu un impact certain sur les finances des paroisses.
« La fragilité n’est cependant pas toujours sur le plan des finances. Il y a aussi un problème sur le plan des ressources humaines. À certains endroits, la fabrique des paroisses a encore de l’argent, mais le vieillissement de la communauté fait en sorte qu’il n’y a plus grand monde à l’église », constate la responsable du soutien aux ressources pastorales de l’Archevêché de Sherbrooke.
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« Une vision pour la suite »
Anne-Marie Laffage mentionne que certaines communautés devront être accompagnées.
« Il est difficile de fermer des églises dans des petits milieux où il ne reste que les églises dans la communauté. Certaines municipalités ont perdu leur bureau de poste, leur caisse populaire et il ne reste que l’église. La réalité à Sherbrooke n’est pas la même qu’à Lac-Mégantic, East Angus ou Disraeli », indique Anne-Marie Laffage.
Avant de fermer et de vendre une église, des démarches sont entreprises avec les municipalités pour analyser la possibilité que le bâtiment puisse servir à d’autres vocations.
« Ce qui est important lorsqu’il y a une difficulté dans une paroisse, c’est de réunir les membres de la communauté pour leur expliquer la situation. Il faut trouver la meilleure solution pour les bâtisses », indique Mme Laffage.
Elle mentionne que certaines églises patrimoniales peuvent bénéficier de subventions gouvernementales lors de réfections, mais ce ne sont pas toutes les églises qui sont reconnues.
« Certaines églises comme Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke sont de vrais joyaux. Sinon, les fabriques des paroisses doivent se tourner vers des donateurs, qui ne se précipitent pas nécessairement aux portes. Nous ne sommes pas dans une urgence de vendre nos églises. Il faut avoir une vision pour la suite des choses. Le constat de santé est fait, il faut maintenant établir le plan pour la suite », estime Anne-Marie Laffage des services diocésains.