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L’Agence spatiale canadienne, le Réseau canadien des soins aux personnes fragilisées et les Instituts de recherche en santé du Canada se sont unis afin de remédier à la situation. Ainsi, huit équipes de recherche collaboreront en vue d’examiner les problématiques de santé associées à l’inactivité physique.

Isabelle Dionne, professeure et doyenne à la Faculté des sciences de l’activité physique de l'Université de Sherbrooke et directrice scientifique du Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS de l’Estrie — CHUS, pilotera l’une de ces équipes en compagnie de deux de ses étudiants.

« Nous nous intéresserons principalement aux changements dans le tissu musculaire qui mènent vers une perte de fonction musculaire. D’autres équipes travailleront aussi sur le muscle, la santé des os, la cognition et les aspects cardiorespiratoires par exemple », précise Mme Dionne.

L’étude devrait s’étaler sur une période de 18 à 24 mois. Elle consistera à aliter pendant deux semaines une vingtaine de personnes en santé âgées de 55 à 65 ans. Celles-ci seront inclinées de six degrés vers la tête afin de répliquer un effet d’apesanteur sur le corps.

« Ça fait longtemps qu’on sait que l’apesanteur a des effets sur plusieurs systèmes du corps qui sont comparables à ceux d'un vieillissement accéléré. L’étude servira donc autant pour les astronautes qui restent inactifs sur une longue période de temps que pour les aînés en perte d’autonomie », se réjouit la professeure.

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Parmi les participants de l’étude, certains devront réaliser un programme d’exercices supervisés alors que d’autres devront demeurer immobiles. À partir d’examens d’électromyographie, d’échantillons sanguins et de biopsies musculaires, la professeure et son équipe détermineront comment ces exercices ont influencé divers changements physiques ou neuromusculaires.

« L’objectif évidemment est de pouvoir renverser la vapeur. Une série d’exercices spécifiques sera donc testée en vue de maintenir la fonction musculaire chez les astronautes. Si les résultats sont positifs, cette série d’exercices pourra éventuellement servir à prévenir le déclin de la fonction musculaire chez les aînés. »

Un appel dans les médias sera fait prochainement en vue de recruter des personnes intéressées à participer à l’étude qui se déroulera dans la région de Montréal. Une compensation financière sera offerte pour les désagréments.

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