Celui qui est accusé d’avoir causé la mort de Thomas Cameron à Sherbrooke à l’été 2019 a été cité à son procès pour un meurtre au premier degré en octobre.
Devant le Tribunal cette semaine, l’avocate de la défense Me Kim Dingman a obtenu la permission de remettre le dossier au 1er février 2021 avant de déterminer si elle optera pour un procès devant juge et jury ou devant un juge seul pour son client, qui est maintenant âgé de 19 ans, mais qui avait 17 ans au moment des gestes.
Elle doit analyser les nouveaux éléments de preuve déposé par la poursuite.
L’accusé ne peut être identifié étant donné que les procédures se déroulent selon la Loi sur le système de justice pénale pour adolescents (LSJPA).
Thomas Cameron, 18 ans, a été découvert sans vie le 3 août 2019 vers 21 h 30 au parc Adrien-Cambron situé dans l’arrondissement de Fleurimont.
La mère de la victime, Karine Cameron, suit attentivement les procédures judiciaires. Pour elle, ce report étire encore le processus de deuil.
« Les procédures s’éternisent alors que je souhaite seulement que ça finisse le plus vite possible. Je constate que la justice est faite davantage pour les accusés que pour les victimes. C’est difficile de faire un deuil alors que je suis replongée régulièrement dans cette affaire chaque fois que je mets les pieds au palais de justice », signale Karine Cameron.
Une ordonnance de non-publication, émise à l’enquête préliminaire, empêche de révéler le contenu des témoignages qui ont été entendus au cours de cette étape des procédures préalable au procès.
Le jeune homme demeure détenu en garde fermée pour la durée des procédures.
Impliquée dans le meurtre de Thomas Cameron, une adolescente de 15 ans a reconnu en octobre une accusation d’homicide involontaire coupable dans cette affaire.
L’accusation d’homicide involontaire coupable en vertu de la LSJPA est passible d’une peine maximale de trois ans de garde fermée.
L’adolescente, dont l’identité est protégée en vertu de la LSJPA, réside en garde fermée depuis son arrestation dans cette affaire le 4 août 2019.
La peine sera plaidée le 18 janvier 2021.
Karine Cameron devrait alors témoigner.
« C’est certain que ça tourne constamment dans ma tête. Ça me hante et ça me gruge beaucoup d’énergie », soulève la mère de la victime, Karine Cameron.