« Quand on les a mises en place, c’était pour offrir une alternative lors des premières semaines. On les avait prévues en septembre et en octobre, mais ça a été surtout utilisé en septembre. Cinquante-sept personnes enseignantes y ont eu recours », note la vice-rectrice aux études, Christine Hudon.
Un sondage a été mené afin d’avoir le son de cloche des utilisateurs, autant des membres du personnel enseignant que des étudiants.
« Ça va nous permettre d’améliorer nos outils. Cela s’ajoute à l’éventail des possibles. Pour nous, c’était là pour durer. Ça va continuer à se faire sur une base volontaire », dit-elle en soulignant que l’UdeS va surtout travailler à améliorer l’expérience. « La réflexion va plus porter là-dessus : comment peut-on faire plus un usage plus optimal? »
Les chapiteaux ont été démontés mercredi sur le campus de l’UdeS.
Consulter pour bonifier
Le professeur Jean-Philippe Ayotte-Beaudet, un des artisans du projet, analyse actuellement les résultats de ce coup de sonde.
« Le contexte de la pandémie a fait en sorte qu’on a pu permettre à des gens de se rencontrer alors qu’on n’aurait peut-être pas eu les locaux nécessaires à la rentrée. C’est un point positif. En parallèle, quand on parle de pédagogie en plein air, une des choses que l’on veut mettre de l’avant, c’est le recours à des pédagogies plus actives. On va proposer de l’utiliser là où c’est plus pertinent d’un point de vue pédagogique. On a eu l’élément de la pandémie qui faisait en sorte que c’était un facteur pour utiliser la pédagogie en plein air, mais pas nécessairement toujours de façon à optimiser la qualité des apprentissages. Même si on a utilisé ces classes, on n’a pas pu maximiser le potentiel pédagogique en raison des règles de distanciation à respecter. On savait qu’il y avait des enjeux à ce niveau-là. Un des enjeux, c’est que les étudiants, en raison des règles sanitaires, ont dû être moins actifs que l’on proposerait de l’être normalement. Un des effets que ça peut avoir, quand on va à l’extérieur, il peut y avoir plus de distractions. Quand on est dans un mode où les étudiants sont au cœur des apprentissages, qu’ils sont en action, qu’ils vont faire de la recherche sur le terrain, ça va faire en sorte que les facteurs de distraction ne seront pas nécessairement importants, parce que l’étudiant ne sera pas en train d’essayer de se concentrer pour écouter quelqu’un », observe M. Ayotte-Beaudet.
« On veut faire des entretiens de groupe avec les personnes enseignantes pour voir comment elles ont apprécié l’expérience », note M. Ayotte-Beaudet, en soulignant que l’exercice servira à l’interne. Le sondage était aussi une façon de communiquer aux étudiants que l’institution était à leur écoute, indique celui qui est codirecteur du Centre de recherche pour l’enseignement et l’apprentissage des sciences.
Un nombre important d’étudiants ont rapporté la satisfaction d’avoir pu profiter de l’air pur grâce à ces aménagements. Le professeur indique au passage que cette façon de faire est nouvelle et qu’il existe peu de comparables.
« On a voulu faire cette démarche auprès des personnes étudiantes dans l’objectif premier de voir comment on se sert de cette année pour bonifier l’offre. On veut avoir des classes extérieures permanentes aussi. »
Rappelons que les classes en plein air sont un des éléments du campus éclaté de l’UdeS, qui a investi 5,6 M $ pour ces installations et la location d’autres espaces à l’extérieur du campus. Des classes ont entre autres été installées dans l’ancien journal La Tribune, sur la rue Roy à Sherbrooke.