Depuis près d’un demi-siècle, l’artiste peintre André Philibert y est établi.
C’est là qu’il a ouvert sa galerie d’art où les gens peuvent le visiter.
Habitant de ville Saint-Laurent au tournant des années 1970, André Philibert a découvert Chartierville un peu par hasard.
C’est dans une maison de bois taillé pièce sur pièce que André Philibert a établi sa demeure puis son atelier artistique et sa galerie d’art.
« Comme dans la plupart des villages, on retrouve à Chartierville une communauté tissée serrée. Les gens qui passent ici arrêtent à la galerie d’art. Ce n’est pas plus loin que d’aller à Montréal, Québec ou Baie-Saint-Paul. L’éloignement peut être un attrait en soi », signale l’artiste.
Surnommé le peintre de la nuit, André Philibert a été inspiré par une tempête de neige en plein jour à la fin des années 70.
Le bleu et le noir dominants dans ces œuvres à l’acrylique sont caractéristiques de l’artiste.
« Les paysages d’ici m’ont inspiré. Et il y a cette tempête de neige survenue à 10 h le matin avec ce dégradé dans le ciel puis cette ligne d’horizon presque noire. Je travaille encore cette thématique », signale André Philibert.
L’artiste qui a exposé à Montréal, Québec et Toronto accueille les amateurs d’art à son atelier derrière sa résidence de la rue Verchères.
« Des fois ça peut être deux ou trois personnes par semaine, ou deux ou trois par mois. C’est certain que c’est plus achalandé en été. Le Festival Musique aux Sommets a contribué à faire découvrir davantage ma galerie qui est située à moins de 50 minutes de Sherbrooke. À peine plus que de se rendre au travail pour les gens de Montréal », remarque André Philibert.
Sentier en devenir
Si des acteurs y ont déjà répété des rôles, la rue Verchères pourrait aussi bientôt accueillir les amateurs de sculpture et de poésie.
Ébéniste et sculpteur, Claude Sévigny aménage un sentier pour y exposer ses œuvres sur son terrain boisé à l’arrière de sa résidence.
« C’est un petit sentier qui est appelé à grandir. Ça commence lentement », explique Claude Sévigny.
Les balais de sorcière, cette anomalie des conifères qui forme une agglomération de branches et de rameaux, sont la thématique centrale du sentier de Claude Sévigny.
« Je les ramasse et les incorpore dans certaines œuvres. Mes sculptures dans le sentier sont d’inspiration indonésienne et africaine », mentionne Claude Sévigny.
Le conseiller municipal et artiste avoue s’inspirer de Saint-Venant-de-Paquette et de son sentier poétique ainsi que de David Goudreault avec la corde pour y suspendre des poèmes.
« Ce que je fais est à plus petite échelle, mais ce sont des idées qui m’inspirent beaucoup », signale M. Sévigny