L’UdeS cultive les savoirs autochtones

Lysanne O’Bomsawin était l’invitée d’honneur du cours de Tristan Landry en septembre 2019, alors que le professeur de l’Université de Sherbrooke célébrait la récolte du jardin autochtone du campus.

La traditionnelle culture des trois sœurs, soit la symbiose de la courge, du maïs et du haricot, est en vedette depuis 2019 sur le campus de l’Université de Sherbrooke, où un jardin autochtone a été aménagé par le professeur d’histoire Tristan Landry et ses étudiants. Désirant immerger ses étudiants dans la culture autochtone, celui-ci invite maintenant pour une deuxième année un conférencier abénaquis afin d’approfondir leurs connaissances sur la culture de ce peuple. Cette année, la rencontre traitera principalement d’herboristerie, puisqu’il a fait l’ajout d’un bac de plantes médicinales aux abords du potager.


« Certaines des plantes que j’ai plantées sont typiques de la pharmaceutique des Autochtones, tandis que d’autres ont été amenées par les Européens, dit-il. C’est un héritage métissé. On a par exemple l’achillée millefeuilles, qui est indigène des deux continents, ou bien le tabac sacré, qui est propre aux Autochtones et qui est bien différent du tabac canadien. Il avait des usages médicinaux, mais était aussi fumé lors de cérémonies. On a voulu rendre hommage à ça. »

À la suggestion de Lysanne O’Bomsawin, qui était invitée l’an dernier, des tournesols et du tabac canadien ont aussi été plantés dans le jardin autochtone cet été, notamment pour leurs propriétés de pesticides naturels. Cet ajout s’est révélé être un fort succès, selon M. Landry.

Le jardin autochtone du campus de l’Université de Sherbrooke se porte à merveille cette année, particulièrement grâce à l’ajout de tournesols et de tabac canadiens, qui éloignent les pestes. Un bac de plantes médicinales a même été ajouté.