Cette somme sera utilisée par l’Association des résidents des Trois-Lacs (ARTL) pour embaucher des plongeurs pour arracher les plants.
« C’est le troisième été que c’est devenu un problème, confirme Claude Tremblay, président de l’ARTL, qui se réjouit de l’aide de la MRC des Sources. Mais cette année ça s’enligne pour être encore pire. »
Un tour de ponton a permis à La Tribune d’observer plusieurs plans déjà bien présents dans le lac. Durant l’été, certaines zones du lac sont infestées par le myriophylle selon M. Tremblay. Certaines pousses atteignent même 16 pieds de profondeur selon le plongeur amateur.
L’ARTL a même installé des toiles, mais des sédiments se sont accumulés et le myriophylle a repoussé par dessus les toiles.
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M. Tremblay pointe du doigt les descentes publiques gratuites et l’absence de station de lavage pour expliquer la problématique grandissante du plan d’eau.
« Les gens débarquent sans laver leur bateau et sans connaître le lac, explique-t-il. Ils passent donc directement dans des zones infestées par le myriophylle. Chaque brin peut devenir un plan. Les bateaux passent dans les secteurs envahis et les coupent avec leurs hélices. »
« J’ai été élevé ici et je me rappelle quand j’étais plus jeune quand quelqu’un s’était acheté un moteur à 40 forces, c’était gros, ajoute-t-il. Maintenant, ça se promène avec des 200 forces. Les fins de semaine de l’été, je ne vais plus sur le lac, c’est trop dangereux. »
Selon M. Tremblay si la situation s’envenime, certains secteurs du lac pourraient devenir tout simplement impraticables.
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Biodiversité
Le myriophylle à épis, également connu sous le nom de « plante zombie », n’est pas nocif en lui-même, mais limite la biodiversité dans les lacs. Il peut aussi avoir des impacts économiques majeurs.
« Personne n’aime se baigner dans les plantes aquatiques et c’est une plante qui est volumineuse et qui atteint la surface, explique Jean-François Martel, directeur général du RAPPEL qui a pour mission de promouvoir la protection et la préservation des lacs, cours d’eau et milieux humides du Québec. Elle cause des limitations d’usage. Une embarcation peut avoir des problèmes aussi. »
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Selon M. Martel, peu d’études montrent les impacts du myriophylle sur les poissons.
« Ce qu’on voit surtout c’est que certaines espèces comme la perchaude aiment les herbiers aquatiques et vont aller s’y reproduire, poursuit M. Martel. D’autres espèces comme les truites voient une perte d’habitats avec le myriophylle. »
Il est de plus impossible d’éradiquer complètement cette plante aquatique lorsqu’elle s’est imposée dans un plan d’eau.
« On parle plutôt de contrôle, admet le biologiste. Ce sont des méthodes dispendieuses et qui seront souvent récurrentes. On a des approches quand même efficaces, mais qui coûtent cher. Un lac qui n’a pas de myriophylle va être gagnant à empêcher l’introduction. »
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