« Tout sera mis en œuvre par l’organisation pour y arriver malgré la pandémie de COVID-19 », assure Josée Paquette, directrice des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.
« Tous les employés qui le désirent devraient avoir au moins deux semaines de vacances consécutives, peut-être davantage si la situation sanitaire de la région continue d’être favorable », indique Mme Paquette.
Pour le moment, la situation de la COVID-19 est en effet très favorable en Estrie. Mais il faut être prudent. Très très prudent, estime Mme Paquette. « On l’a vu dans d’autres régions : la situation peut changer dramatiquement très vite, presque d’une journée à l’autre », ajoute-t-elle.
« Compte tenu de l’état sanitaire en ce moment en Estrie et que nous avons réussi à embaucher presque 900 nouvelles personnes ces trois derniers mois, nous avons pris l’orientation d’honorer les vacances le plus possible », ajoute Mme Paquette.
Mercredi, les infirmières ont manifesté devant l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke en se disant « mortes de fatigue » et réclamant le droit de prendre leurs vacances.
« Nous savons que notre personnel a été mobilisé, qu’on lui a demandé beaucoup d’adaptation. Au début de la pandémie, parfois il y avait du changement presque au quotidien. C’est vrai pour les infirmières, mais c’est vrai aussi pour toutes les équipes. Je pense notamment à toute l’équipe de désinfection, qui a été sollicitée comme jamais », mentionne Mme Paquette.
Il pourrait y avoir des exceptions qui empêcheraient un certain nombre d’employés de prendre des vacances, comme s’il y avait une éclosion dans un CHSLD par exemple.
« Activités COVID-19 en surplus »
Année après année, les défis restent grands pour le système de santé en période estivale alors que les employés souhaitent prendre leurs vacances. Chaque année, un certain nombre d’activités doivent être modulées en raison des vacances.
Cet été ne fera donc pas exception, alors que le CIUSSS de l’Estrie-CHUS doit jongler entre ses activités régulières et ses « activités COVID-19 ». Celles-ci sont nombreuses : on peut penser aux cliniques de dépistage, au personnel des soins intensifs, au personnel consacré à la désinfection, au centre de confinement, au prétriage à l’entrée des hôpitaux, à Info santé et à l’équipe communication déployée dans les CHSLD pour aider les aînés à rester en contact avec leurs familles, entre autres.
« D’ici la semaine prochaine, nous allons prendre des orientations pour savoir exactement quelles activités régulières seront modulées pour permettre à la fois nos activités régulières, nos activités COVID-19 et les vacances estivales », soutient Josée Paquette.
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Aides de service en renfort
Le CIUSSS compte maintenant 350 aides de service à son emploi, « ce qui compense notre pénurie de 300 préposés aux bénéficiaires ». Environ la moitié d’entre eux ont été embauchés au cours des trois derniers mois.
« Les aides de service ne peuvent pas faire les mêmes tâches que les préposés aux bénéficiaires, mais les équipes se sont vraiment bien adaptées pour intégrer ce nouveau titre d’emploi », ajoute Mme Paquette.
« Équipe d’intervention rapide »
Le CIUSSS de l’Estrie-CHUS se prépare à la possibilité de faire face à une éclosion dans un de ses milieux très vulnérables.
« Nous sommes en train de mettre en place une équipe d’intervention rapide d’une centaine d’aides de service qui pourrait être déployée très rapidement dans un CHSLD ou même dans une résidence pour aînés touchée par une éclosion », explique Mme Paquette.
Cette centaine d’aides de service travaille déjà dans des CHSLD et s’absenteraient donc rapidement de leur établissement pour venir prêter main-forte en zone rouge.
« Cela ne veut pas dire que ça ne créera pas de déséquilibre ailleurs, mais nous aurons au moins toute l’aide nécessaire pour aider les patients et le personnel dans le CHSLD ou même dans la résidence privée pour aînés où il y aurait un début d’éclosion », ajoute Josée Paquette.