Le respirateur à pression et demande contrôlée a été testé et validé par des intervenants professionnels du milieu médical.
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L’équipe a entrepris des démarches pour certifier l’appareil. L’équipe espère également que « le Québec et le Canada accélèrent le processus de certification » et « ciblent les besoins locaux plus concrètement avec des chiffres ».
En temps normal, faire certifier un tel appareil est long et fastidieux, note William Chabot-Labbé, étudiant en génie mécanique de l’UdeS qui a mis sur pied l’équipe interdisciplinaire.
« Santé Canada et d’autres institutions sont en train de regarder ce qu’il est possible de faire pour accélérer le processus », commente l’étudiant. Des gens du ministère de la Santé et d’autres intervenants ont aussi été contactés. L’objectif est d’offrir une solution qui est sécuritaire pour les patients. L’équipe a « sollicité différentes entreprises pour viser une production de 1000 unités par semaine ».
« On espère ne pas avoir besoin d’utiliser notre machine. On veut juste un plan B disponible », commente l’étudiant. La machine, robuste, a aussi été conçue en fonction de la disponibilité des pièces, afin d’éviter que celles-ci se retrouvent en rupture de stock.
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L’appareil a été testé au Centre de recherche et de formation par simulation clinique du Cégep de Sherbrooke.
Il a été mis au point grâce à la collaboration de plusieurs institutions : l’Université Bishop’s, l’UdeS, le Cégep de Sherbrooke de même qu’ÉlectroMag, RS Conception, Arjo, Énergie Solutions Air et Orixha.
Les différents partenaires ont fourni gracieusement du matériel, des outils, des locaux ou encore leur expertise pour mettre au point l’appareil en huit jours, ce qui est considéré comme un véritable tour de force.
L’équipe est composée d’une vingtaine de personnes, notamment des spécialistes en conception mécanique et électrique, d’infirmiers, d’inhalothérapeutes et d’étudiants en génie.
Le respirateur d’urgence intitulé « BreatHere » a été testé sur un poumon artificiel. « Un des gros défis a été de respecter les mesures de distanciation sociale », indique l’étudiant.
« Ce respirateur se démarque de la plupart des prototypes en utilisant des technologies robustes et disponibles pour une production rapide à grande échelle. De plus, il fonctionne directement avec les lignes d’air et d’oxygène disponibles dans les hôpitaux et autres centres de santé. Autre distinction majeure, l’équipement intègre la plupart des paramètres et ajustements retrouvés sur les respirateurs certifiés, dont la possibilité de ventiler selon les besoins du patient, en détectant quand le patient tente de respirer », peut-on lire dans un communiqué.
Le concours était organisé par l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill et la Fondation de l’Hôpital général de Montréal.