L’UdeS crée un fonds d’aide de 500 000 $

L’Université de Sherbrooke crée un fonds d’aide financière d’urgence de 500 000 $ afin de « pallier les besoins les plus criants ».

L’Université de Sherbrooke crée un fonds d’aide financière d’urgence de 500 000 $ afin de « pallier les besoins les plus criants ».


Un premier montant de 500 000 $ a été consenti à ce fonds d’aide.

« Plusieurs membres de notre communauté étudiante ont perdu l’emploi temporaire qui leur permettait de boucler leur budget. D’autres ont vu leur stage écourté ou annulé parce que l’employeur a dû fermer ses portes. Ils se retrouvent donc dans une situation financière précaire pouvant compromettre leurs études et il est important pour nous d’aider ces personnes dans le besoin », indique la professeure Jocelyne Faucher, vice-rectrice à la vie étudiante et secrétaire générale de l’Université de Sherbrooke.



L’institution a annoncé en fin de journée mardi qu’un « premier montant de 500 000 $ » a été consenti à ce fonds d’aide. Les modalités précises pour y recourir seront annoncées d’ici le vendredi 27 mars en fin de journée.

L’UdeS précise aussi qu’il a été résolu « de suspendre la facturation de frais d’intérêts pour les soldes impayés de frais de scolarité et ce, jusqu’en août 2020. » Il s’agit, selon l’UdeS, d’une mesure d’une valeur de 180 000 $.

Les étudiantes et étudiants qui souhaitent avoir recours à ce fonds d’aide d’urgence devront attendre au lundi 30 mars pour soumettre leurs questions et leurs demandes. Les informations seront accessibles à partir du site USherbrooke.ca/coronavirus.

Comme La Tribune l’écrivait la semaine dernière, l’Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AÉCS) a mis sur pied un fonds d’aide. Le Fonds spécial de solidarité étudiante (FOSSÉ) de 12 000 $ permettra d’aider la banque alimentaire de l’institution (2000 $) et les autres 10 000 $ serviront à « des besoins jugés essentiels », pour des étudiants qui ne reçoivent aucune forme d’aide, selon le trésorier par intérim Jean-Christophe Doyon.



Les associations ne prennent pas position

Par ailleurs, une pétition circule en ce moment à travers le Québec afin de demander la suspension de la session d’hiver dans les cégeps et les universités.

Québec a annoncé dimanche qu’il prolongeait la fermeture des écoles primaires et secondaires jusqu’au début mai. Les cégeps et les universités, pour leur part, planchent pour organiser des cours à distance ou afin de mettre en place différentes modalités pour poursuivre la session.

La Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS) n’a pas pris position dans ce dossier.

L’AÉCS n’a pas pris position, mais les opinions sont très partagées. « On a trop de commentaires divergents », commente Jean-Christophe Doyon.

Des étudiantes de l’UdeS ont d’ailleurs contacté La Tribune et se disent en accord avec la pétition : elles aimeraient que la session prenne fin sans affecter leurs résultats. En plus des cours manqués par la fermeture, elles doivent aussi composer avec la formation qui n’a pas été vue lors de la grève des chargés de cours, qui a duré quatre jours.

Les préoccupations des étudiants sont nombreuses en ce moment, notamment chez les parents-étudiants.



L’AÉCS croit cependant que le ministère de l’Éducation ne devrait pas tenir compte de cette session-ci dans le calcul de la cote R (cote de rendement au collégial, qui sert à l’analyse du dossier scolaire).

C’est ce que pense le comité exécutif de l’association, mais cette recommandation fera l’objet d’une consultation. L’association se dit aussi contre un allongement de la session d’hiver 2020. Elle préconise aussi que les enseignants donnent leur matière dans des vidéos que les étudiants peuvent regarder quand ils le veulent, plutôt que de donner des cours à distance en direct.