Elle est loin de répondre à l’appel des nombreux groupes en défense collective des droits et syndicats qui réclament une hausse à 15 $ l’heure, depuis plusieurs années, afin de permettre une sortie de la pauvreté des travailleurs de l’Estrie.
Cette hausse « de 4,8 % est nettement insuffisante, considérant une hausse des tarifs d’hydro-électricité de 2 % par année à compter de l’année prochaine, de la hausse exponentielle du coût des loyers, de l’augmentation de 12 % du coût des légumes observée cette année et d’une augmentation anticipée de 6 % du coût de la viande », énumère-t-on dans un communiqué de presse.
« Le gouvernement doit refaire ses calculs afin que les Estriens puissent espérer une sortie de la pauvreté et non seulement une bulle d’air avant de replonger dans les dédales du quotidien à tirer le diable par la queue. La hausse du coût de la vie s’accélère à une vitesse bien supérieure au temps que prend le gouvernement pour s’ajuster. »
Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, a annoncé mercredi la hausse du taux général du salaire minimum de 60 cents l’heure à partir du 1er mai. Elle bénéficierait à 409 100 personnes au Québec, dont 235 700 femmes. Le salaire minimum au Québec augmentera passera à 13,10 $ l’heure.
Selon la Table d’action contre l’appauvrissement de l’Estrie, l’an dernier environ 730 000 personnes qui gagnaient moins de 15 $ l’heure au Québec. « De ce nombre, 228 700 étaient rémunérées au taux général du salaire minimum et parmi ces personnes, 61 % n’étaient pas aux études, 41 % étaient âgées de 25 ans et plus et 63 % gagnaient l’unique revenu de travail de leur famille », souligne-t-on.
« Parce que travailler au salaire minimum rime encore et toujours avec pauvreté, le gouvernement doit porter le salaire minimum à 15 $ l’heure le plus rapidement possible. »