Une deuxième vie pour le plastique

Guillaume Laporte, enseignant de robotique au Séminaire de Sherbrooke et président de Jonction Éducation.w a lancé avec ses élèves, et ceux d’autres groupes, le projet Plasthèque, qui vise à donner une seconde vie au plastique. On le voit ici avec les élèves Étienne Beaulieu et Louis Doyon.

Le plastique aura maintenant une deuxième vie au Séminaire de Sherbrooke. Dans le cadre du projet Plasthèque, les élèves ont assemblé une machine capable de recycler ce matériau dont l’empreinte écologique est très lourde. Des élèves récupéreront le plastique et, une fois nettoyé, il sera transformé par l’équipement assemblé par les élèves. Ce qui était bon pour les poubelles pourra se transformer en poignées de porte, en prises d’escalades... les possibilités sont multiples.


« C’est un projet qui veut sensibiliser les jeunes à la surconsommation de plastique. On le récupère, on le nettoie, on le déchiquète, et ensuite on le fait fondre pour l’injecter dans des moules et créer de nouveaux objets, à l’échelle scolaire, voire communautaire si jamais ça fonctionne bien », note Guillaume Laporte, enseignant de robotique et président de Jonction Éducation.

Différents objets pourraient voir le jour. « C’est ce que nos élèves en entrepreneuriat recherchent présentement. Ils reçoivent une formation avec des mentors, pour construire des plans d’affaires. » L’idée d’en faire des étuis de téléphones intelligents ou de tablettes a été avancée, mais le défi serait de taille pour le début des activités, souligne l’enseignant. Le souhait est notamment d’en arriver à créer du filament pour les imprimantes 3D de l’institution, raconte Guillaume Laporte, en soulignant que ce type de matériel est coûteux. « L’intérêt est de réduire les déchets de plastique parce qu’on en retrouve beaucoup, malheureusement, dans les dépotoirs, qui pourraient être réutilisés dans la vie quotidienne », note Étienne Beaulieu, un des élèves de Plasthèque.



Le projet rassemble différents groupes d’élèves, des options Citoyens du monde (qui en feront la collecte) en passant par les élèves de robotique, qui ont assemblé deux prototypes avec leurs mentors. Ils ont notamment réalisé des dessins 3D afin de créer des moules qui permettent de recueillir le plastique fondu. « C’est le projet le plus intégrateur que j’ai vu dans ma carrière », souligne Guillaume Laporte.

L’initiative a été mise sur pied avec Récup Estrie, partenaire financier du projet. Quelques livres du plastique 2.0 pourraient être produites chaque jour, toujours sous la supervision d’un enseignant.

Les équipes ont rencontré plusieurs défis. « Il y a beaucoup de choses à ajuster et de tests à faire », souligne Louis Doyon, un des élèves responsables du projet.

Le projet a été dévoilé jeudi soir lors d’un 5 à 7.