La concession la plus spectaculaire obtenue par les deux organisations concerne le traitement du lixiviat, ou « jus de poubelle », à l’usine d’épuration de Newport, une municipalité américaine située à l’extrémité sud du lac Memphrémagog.
Selon les informations obtenues par La Tribune, Casella Waste Systems s’est engagée à ne pas recourir aux services de l’usine d’épuration des eaux de Newport, pour le traitement du lixiviat du site d’enfouissement de Coventry, jusqu’au 1er janvier 2024.
Il est même prévu que, pendant cette période d’un peu plus de quatre ans, le traitement des eaux de lixiviation de Coventry ne pourra s’effectuer à aucun autre endroit dans tout le bassin versant du lac Memphrémagog, lequel s’étend sur un vaste territoire tant au Québec qu’aux États-Unis. Seules les autorités de l’État ou du pays seraient en mesure d’obtenir l’abandon de cet engagement.
Récemment, la commission environnementale du district sept du Vermont avait déjà ordonné l’arrêt du traitement du lixiviat de Coventry à l’usine d’épuration de Newport jusqu’à nouvel ordre. Mais il était prévu que cette décision pouvait être renversée, si l’usine en question accueillait de nouveaux équipements plus performants capables de retirer des contaminants supplémentaires.
Par ailleurs, les deux groupes environnementaux en sont arrivés à une entente avec Casella Waste Systems au sujet de l’embauche d’un ingénieur qui doit avoir pour tâche de réduire le problème d’odeur existant autour du site d’enfouissement.
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«La compagnie a accepté d’embaucher un ingénieur qui agira comme tierce partie indépendante pour vérifier la question du contrôle des odeurs. La coordination de cet enjeu se fera avec DUMP et l’objectif sera d’obtenir une réduction des odeurs pour améliorer la qualité de vie des résidents du secteur concerné », peut-on lire dans un communiqué émis par le groupe environnemental américain.
Enfin, le président du MCI, Robert Benoit, note que tous les documents qui seront fournis à l’État du Vermont par Casella aboutiront désormais entre les mains des gens du groupe DUMP, qui demeureront donc toujours bien informés relativement aux activités de l’entreprise.
« Pour nous, cette entente est une grande victoire, déclare M. Benoit. Ça donne, entre autres, un délai supplémentaire de quatre ans aux politiciens de la région pour aller rencontrer leurs homologues en sol américain et trouver une solution à ce dossier. »
Rappelons à ce sujet que Casella Waste Systems possède des terrains d’une superficie d’environ 1000 acres dans le secteur de Coventry. Cela fait craindre une expansion sans fin du site d’enfouissement de cette municipalité rurale, traversée par un affluent du lac Memphrémagog.
En ce qui concerne l’entente conclue ces derniers jours avec Casella, elle intervient après que DUMP ait menacé de poursuite la compagnie spécialisée en gestion de déchets relativement à ses activités dans le nord du Vermont.