Champlain a battu les Phénix d’André-Grasset par 20-17 en prolongation, samedi après-midi à Montréal, causant ainsi une grosse surprise au football collégial.
Les Cougars ont amorcé leur saison 2019 avec une fiche de 0-3, et la tâche semblait impossible à surmonter face à la machine des Phénix, qui a complété son calendrier régulier avec une fiche de 8-1 et ce, malgré l'absence du quart-arrière vedette Jonathan Sénéchal, blessé depuis le début de la saison.
Champlain affrontera donc les Spartiates du Vieux-Montréal la fin de semaine prochaine en demi-finale; l’occasion sera bonne pour les Cougars de venger leur défaite de 54-0 subie aux mains de ces mêmes Spartiates lors de la première semaine d’activités.
«C’est une grosse victoire d’équipe, on a bien joué dans les trois phases de jeu. Grasset a réalisé de gros jeux, mais on a réussi à les contenir à l’attaque; ils ont eu de la misère à établir leurs séquences offensives. Aussi, on n’a commis aucun revirement à l’attaque, ce qui est excellent. On a inscrit deux placements, on a bloqué un botté de précision et on a réalisé un jeu truqué, qui nous a donné du temps de possession, et un touché», a dit Jean-François Joncas.
Le botté bloqué fut assurément le jeu du match; avec moins d’une minute à faire au match, qui était alors à égalité 17-17, Émile Poisson, en équipe avec Charles Lee Alarie Tardif, a bloqué une tentative de placement de 37 verges qui aurait donné la victoire à Grasset.
«C’était énorme, comme jeu. Même avec un simple, ils gagnaient le match», a dit Joncas.
«Grasset a marqué en premier dans le match, avec un placement. On a répliqué avec un jeu truqué, sur un troisième essai et court, on a amené une formation jumbo, mais on a plutôt lancé une bombe dans la zone des buts, pour le touché. Mais dès la séquence suivante, ils ont répliqué», a dit l’entraîneur des Cougars.
C’était donc 10-10 à la demie. Edouard Wanadi a lancé les Cougars en avant 17-10, au troisième quart, avec un touché au sol, mais Grasset à égalisé lors des trois dernières minutes du match.
«On a commencé avec le ballon, en prolongation. On a soutenu une solide séquence à l’attaque, jusqu’à la ligne de 15, où on a dû se contenter du placement. À leur tour avec le ballon, les Phénix ont progressé jusque dans notre zone, mais on les a stoppés sur un deuxième et un troisième essai et court. Et ils ont raté leur tentative de placement d’une trentaine de verges», a précisé M. Joncas.
Spartiates et Cougars en viendront aux prises dans une semaine.
«On a une chance de les rejouer. Il n’y a pas grand monde qui va nous mettre favoris pour ce match, mais on va se présenter là-bas dans le même état d’esprit qu’aujourd’hui; on n’a rien à perdre, tout à gagner.»
«Grasset, c’est une grosse équipe! Cette victoire montre notre résilience, car on a commencé la saison 0-3 et que notre routine d’entraînement a été passablement chamboulée, surtout vendredi, à cause des inondations qui ont rendu notre terrain d’entraînement impraticable. Les jeunes sont restés concentrés. Des victoires comme celle-là, c’est l’fun à vivre.»