Les jeunes femmes ont été invitées par trois élèves de troisième secondaire, Marie-Jeanne Lépine, Sofia Pinero-Tabah et Annabelle Lepage, à écrire un geste concret et à le déposer dans une boîte. Dans 25 ans, elle sera rouverte et le contenu sera dévoilé aux participantes.
« Chaque fille a pris un engagement individuel. Elles ont signé cet engagement. Dans 25 ans, on va pouvoir voir si ça a changé quelque chose. Je pense que si on a la volonté de le faire, on peut le remplir », explique Marie-Jeanne Lépine.
La pluie n’a visiblement pas dérangé les élèves, puisque pratiquement toute l’école s’est déplacée devant l’hôtel de ville. « Je trouve que ça lance un message vraiment fort. Les filles viennent attendre dans la pluie pour écouter des discours. Ça envoie un message important », analyse Sofia Pinero-Tabah, végétarienne, qui s’est engagée à arrêter de consommer des produits laitiers.
« On voulait qu’il y ait plus d’actions concrètes pour améliorer l’empreinte écologique de l’école, indique Annabelle Lepage. Ça nous a menés ici pour montrer à toute l’école ce que l’on fait. »
Des gestes concrets
Guylaine Larone, qui enseigne les mathématiques et la biologie en cinquième secondaire, s’est également prêtée au jeu. « C’est parfois difficile. On a l’impression que ce qu’on fait, ça ne sert à rien. En tant que professeur, avec les jeunes, on n’a pas le choix d’aller de l’avant et il faut y croire. J’ai écrit sur mon parapluie que je ne mettrais plus mes bouteilles de vin au recyclage, je vais aller les porter à Saint-Denis-de-Brompton dans les cloches. J’ai fait des promesses devant mes élèves et je vais être obligée de les suivre, car ils font me surveiller », affirme-t-elle.
D’ailleurs, au début de l’année scolaire 2018, la direction a changé toutes ses lumières. « On a changé les néons par des lumières D.E.L. Les néons consomment beaucoup d’énergie, les lumières, beaucoup moins », explique Annabelle Lepage, mentionnant que d’autres actions sont dans les cartons.
Le directeur du Mont Notre-Dame, Éric Faucher, affirme que le rôle de leader est important pour signer le Pacte de l’école québécoise. « Nous sommes la seule école en Estrie à l’avoir signé. Ce sont beaucoup d’engagements que les écoles doivent prendre pour avoir une empreinte écologique verte. On a décidé de mettre un comité enseignant, élèves, direction pour exercer un leadership dans l’école », exprime-t-il, réjoui.
Une poignée de jeunes du primaire de l’Écollectif ont aussi fait acte de présence devant l’hôtel de ville. Clara Baillargeon, une enfant de troisième année, s’est également exprimée sous de chauds applaudissements des adolescentes du Mont Notre-Dame. « On veut réduire et trier nos déchets, informer les autres élèves, notre famille et nos voisins des gestes que l’on peut faire pour réduire nos déchets et bien les trier », a-t-elle mentionné devant la foule, le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
Steve Lussier fier de ses jeunes
Le maire de Sherbrooke, Steve Lussier, s’est montré fier de la jeunesse sherbrookoise. « C’est une très belle mobilisation. C’est notre avenir, notre relève. On en a réellement besoin. C’est sûr que je vais dire quelques mots dès lundi au conseil municipal avec les membres du conseil qui entendront le tout. »
Concrètement, qu’est-ce qui est prévu par la Ville de Sherbrooke pour qu’elle soit plus « verte »?
« On a reparti le bureau de l’environnement. On veut poser des gestes concrets, pour l’avenir, pas juste pour Sherbrooke, pour le Québec dans son entièreté. Il faut faire des gestes comme celui-là. À titre de président de Valoris, je peux dire qu’on fait de gros efforts. [...] On n’enfouit plus de matelas depuis l’an passé, c’est un bon geste qu’on a fait. On travaille au niveau du verre et du plastique. Je pense qu’on doit faire des gestes concrets, revoir notre façon de faire tout court même au niveau des développements. On a besoin des entrepreneurs, on les rencontrera et je suis sûr qu’on peut aller un peu plus loin ensemble »