
Le Dr Carl Bromwich, spécialiste en soins palliatifs : « Si le patient m’a dit il y a trois ans qu’il voulait l’AMM, me l’a répété il y a trois mois, il y a trois semaines et il y a trois jours et que la famille est à l’aise, je n’aurais aucun problème à procéder. »
Aide médicale à mourir : un élargissement souhaitable ?
À une époque lointaine, les médecins ne disaient pas à leurs patients qu’ils étaient condamnés. Sachant qu’il n’y avait aucun traitement possible, les médecins croyaient qu’il était inutile d’inquiéter les mourants avec leur fin imminente. La société a évolué et le patient a gagné le droit de savoir. Pour notamment choisir comment meubler le temps qu’il lui reste. Aujourd’hui, le patient peut décider, s’il respecte certains critères, la date et l’heure de son départ en complicité avec un médecin. Depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur l’aide médicale à mourir (AMM) en décembre 2015, les demandes sont en croissance. Mais certains trouvent que les critères d’admissibilité sont trop restrictifs. D’autres déplorent que le personnel médical n’ait pas proposé cette option à des patients qui étaient admissibles. La Tribune a rencontré le Dr Carl Bromwich, spécialiste en soins palliatifs et enseignant à la faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke, pour en discuter.