« Je tripe, je tripe, je tripe! » s’emballe l’animateur et comédien, que l’on a surtout vu jouer à la télé et au cinéma, mais jamais sur les planches. L’envie de goûter à quelque chose de nouveau l’a fait monter dans l’aventure.
« Ce qui est le fun, c’est d’avoir de l’expérience dans toute sorte d’affaires. Mais là, c’est complètement nouveau, enchaine-t-il. Quand on sort de la scène, c’est beaucoup d’organisation, il faut savoir où on s’en va. C’est une routine que j’adore, mais je n’étais pas habitué à ça. Il ne faut pas sauter d’étape. Il faut être hyper concentré, tout en ayant du plaisir. »
Le cœur du spectacle, réunissant aussi sur la scène Claude Prégent, Diane Lavallée, Félix Beaulieu-Duchesneau, Marc-André Poliquin, Catherine Florent, Anne-Catherine Choquette et l’auteur Stéphane E. Roy lui-même, s’appuie sur différentes conversations et situations entre serveurs et clients. La trame de la pièce s’articule autour d’un restaurant qui a eu son heure de gloire autrefois. Le propriétaire est dans l’incertitude : vendre son établissement ou tenter de le garder en vie?
Garçon! est en fait le concept de la série web du même nom, écrite également par Stéphane E. Roy, mais transposée pour la scène, avec un contenu totalement différent.
Endurer les caprices
C’est un hommage au métier de serveur, dit Pierre Brassard, précisant que l’auteur s’est permis de faire quelques clins d’œil à des sujets d’actualité chauds.
« Est-ce qu’il y a tant d’humour que ça? Oui, il y a de l’humour. Mais ce n’est pas nécessairement un humour burlesque. C’est un peu le prétexte pour mordre, cette pièce-là. Un prétexte pour aborder des thèmes plus généraux et plus sérieux. Entre autres, on parle d’euthanasie ou encore du mouvement #metoo. On reste toutefois dans une certaine légèreté tout en évoquant des réflexions sur des thèmes plus contemporains. On nous dit de jouer dans la plus grande vérité possible, ce qui rend ça comique », assure le comédien, avant de donner comme exemple son personnage de Michel, un client misogyne qui embête une serveuse.
La plupart des comédiens ont plusieurs personnages à incarner, ce qui multiplie les entrées et sorties des clients dans le restaurant. Pierre Brassard souligne toutefois que la pièce à sketchs offre une continuité, une évolution de l’histoire et des personnages, qu’il trouve remarquable. Mais à la fin, les serveurs se retrouvent souvent dans la position d’endurer les caprices de la clientèle.
Nouvelle formule cette année : au lieu de rester tout l’été aux Grands Chênes, la pièce partira en tournée à Joliette, Gatineau et Ste-Agathe. Elle repassera à Kingsey Falls pour deux semaines, fin juillet début août.
Après la tournée d’été, Pierre Brassard sera de retour derrière le micro à Pouvez-vous répéter la question?, à Ici Première. Une réapparition sur scène dans un futur proche ne serait pas de refus pour le comédien. À suivre.