Une nouvelle salle est née à Orford

Lorraine Beaudry est la présidente de la nouvelle salle de spectacle l’Orford bleu  club.

Le démarrage d’une nouvelle salle de spectacle est un défi qui en ferait sans doute reculer plus d’un. N’empêche, Lorraine Beaudry, Isabelle Simoneau et Ghislain Viens n’ont écouté que leur passion et ont décidé de se lancer dans une telle aventure en créant l’Orford bleu club.


La salle de spectacle exploitée par le trio se trouve à Orford, plus précisément à l’Hôtel du parc Orford. Il s’agit d’une salle relativement petite pouvant accueillir un maximum de 120 personnes assises.

Pour donner de bonnes bases à leur projet, Lorraine Beaudry et ses deux compagnons d’aventure ont créé un organisme à but non lucratif en janvier dernier. Cet OBNL a pour mission d’encadrer et de structurer les activités du petit lieu de diffusion. Les résultats obtenus jusqu’à présent sont encourageants, mais le trio voit grand et espère faire rayonner bien davantage cet espace.

« On est ouvert à toutes les formes d’art et on veut attirer des artistes provenant d’univers variés, conte, poésie, chanson et autres. On a l’intention de monter une véritable programmation pour septembre prochain », révèle Mme Beaudry, qui agit à titre de présidente d’Orford bleu.

Bien que sa première programmation complète soit encore à venir, Orford bleu a déjà commencé à présenter des spectacles et en a planifié plusieurs durant la saison estivale qui s’amorce.

« Ghislain Viens est chanteur et il offre des soirées crooner pendant lesquelles le public est plongé dans les années 1940. On exploite aussi des thématiques comme le country ou l’amour. Priscillia Quirion, Vicky Lévesque et Martin Grégoire sont, comme Ghislain, des artistes maison pour nous. Claude Lefebvre les accompagne au piano », explique Lorraine Beaudry.

Mme Beaudry assure que les spectacles de ce groupe d’artistes sont « très divertissants ». En outre, de nombreux spectateurs dansent durant les représentations. « On serait porté à croire que ce sont les plus vieux qui aiment la danse, mais on a beaucoup de jeunes qui s’amusent en se déhanchant aussi. »

Au cours des prochains mois, Orford bleu entend organiser des soirées de poésie et de contes, des rencontres « public-artistes » de même que des conférences.

« Pour le moment, on est seulement une petite équipe et le financement est un enjeu important pour nous étant donné qu’on démarre à peine nos activités. On va travailler pour décrocher des commanditaires et des subventions parce que, si on veut attirer des artistes plus connus, il faudra être en mesure de payer leur cachet », annonce Lorraine Beaudry.

Monologues du vagin

Vendredi, Orford bleu présentera pour la seconde fois Les monologues du vagin, une pièce de théâtre écrite par Eve Ensler. Huit comédiennes de la région, Émilie Beaulieu, Joannie Martineau, Isabelle Simoneau, Marie-Claude Dubeau, Chantal Rousseau, Michèle Gagnon, Priscillia Quirion et Vicky Lévesque, liront les fameux monologues sur scène à tour de rôle.

« Le Cercle des sorcières a offert Les monologues du vagin une première fois le 8 mars dernier devant une salle comble. C’est une œuvre qui est tellement d’actualité même si elle a plus de 20 ans. L’auteure a rencontré des femmes partout dans le monde. Ça parle d’expériences sexuelles, de viol, de naissance et autres. C’est comique par moment et des fois dramatique », souligne Mme Beaudry.

La présidente d’Orford bleu ne fait pas de lien entre la présentation de la pièce à Orford et le mouvement #MoiAussi, qui a conduit des femmes de partout à dénoncer des agressions sexuelles passées. Par contre, elle estime que l’œuvre d’Eve Ensler cadre bien dans ce mouvement.

Par ailleurs, Orford bleu recevra l’artiste Sylvie Legault au début septembre. Cette ancienne joueuse étoile de la Ligue nationale d’improvisation offrira une « classe de maître » sur l’impro à des jeunes de 12 à 35 ans.

« C’est un projet qu’on travaille avec la Fondation de la Ruche et qui a notamment pour objectif de raccrocher certains jeunes à l’école. Les participants pourront vivre une vraie expérience d’improvisation comme dans les ligues importantes. Éventuellement, on créera peut-être nous-mêmes une ligue. »