« C’est un terrain qui servait de parc, situé près de la rivière Saint-François et qui était peu utilisé. Nous avons convenu de le mettre en vente. Nous avons eu sept offres situées entre 14 000 et 91 000 $. La meilleure offre a été acceptée », explique le conseiller Julien Lachance.
La vente est conditionnelle à un changement de zonage qui permet la construction d’une habitation unifamiliale.
Évelyne Beaudin a exprimé un malaise devant cette décision. « 90 000 $, ça peut avoir l’air bon, mais ça ne permettra pas d’investir tant que ça dans les parcs. Je comprends que le parc n’était pas beaucoup utilisé, mais dans un objectif de protection des espaces verts, et parce que nous aurions pu le rendre plus attrayant parce qu’il y a un accès à la rivière Saint-François, il aurait été intéressant de le conserver. »
Mme Beaudin exprime le souhait que la Ville achète des terrains pour les transformer en parcs plutôt que l’inverse. Elle a d’ailleurs inscrit sa dissidence, rappelant au passage que la Ville relèvera son objectif de protéger 12 % de ses espaces verts à 17 %.
La conseillère a par ailleurs publié une vidéo sur sa page Facebook pour capter des images du parc et exprimer son opinion. Elle indique qu’à son avis, la bataille est déjà perdue pour sauver cet espace vert.
Peu utilisé
Nicole Bergeron, conseillère de Brompton, explique les démarches ayant mené à la décision de vendre ce terrain. « C’est un parc qui est situé dans l’ancien Canton de Brompton. Nous avions eu une subvention pour l’implantation d’un poste d’Hydro-Québec et il fallait qu’un parc soit identifié. Nous avons validé avec l’ancien conseil de Brompton et ce parc est peu utilisé. Il pose problème aussi en raison de son escarpement.
« À l’époque, c’était intéressant parce que le corridor bleu donnait accès à ce parc. Un débarcadère avait été installé, mais les glaces en ont eu raison. Le courant est très fort à cet endroit. »
Mme Bergeron fait valoir qu’en contrepartie, plusieurs investissements ont été réalisés au parc de la Rive, si bien qu’il est possible de naviguer la rivière Saint-François du parc Optimiste de Lennoxville à la Maison des arts et de la culture de Brompton.
« Ça peut paraître petit le montant de 91 400 $, mais pour le district, c’est le budget complet d’une année pour les parcs. Lors de la soirée d’information, c’était l’intérêt du bien collectif qui primait. On trouvait que c’était un projet à soumettre et qui fera l’objet d’un changement de zonage, donc pour lequel les citoyens auront leur mot à dire. »
Le président du comité de toponymie, Paul Gingues, a mentionné que le nom de Willie Bourassa Auger serait versé à nouveau dans la banque de toponymes de la Ville de Sherbrooke.
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