Plus récemment au Canada, une jeune fille de Smith Falls en Ontario du nom de Brooke Henderson allait tracer le chemin pour bon nombre d’adolescentes canadiennes en allant cumuler les exploits sur le circuit de la LPGA (Ladies Professionnal Golfer’s Association).
Pendant ce temps, ici dans notre région, on entend parler des faits d’armes dans ce sport d’une jeune fille qui remporte de nombreux championnats depuis déjà quelques années.
Son nom? Mathilde Denicourt, et elle est originaire de St-Césaire.
Inscrite pour l’automne 2019 en Sciences de la nature au Cégep de St-Hyacinthe où elle poursuivra ses entraînements de golf au sein du programme « Alliance sports-études », elle a notamment choisi cette option, elle qui est suivie par plusieurs universités américaines depuis l’été 2017.
« Avant de m’exiler aux États-Unis, je voulais au préalable avoir une certaine sécurité en obtenant mon DEC (diplôme d’études collégiales) dans une institution québécoise. De plus, en demeurant ici pour deux ans, je vais être en mesure de continuer de pratiquer au Dôme du West-Island (N.D.L.R. : le Dôme du West-Island est un centre d’entraînement situé dans l’Ouest de Montréal, notamment prisé par la crème des golfeurs québécois dont plusieurs professionnels de renom parmi lesquels figurent les Rémi Bouchard, Billy Houle, Marc Girouard, etc.) sous les ordres de mon entraîneur Daniel Santerre, qui cumule aussi la fonction d’entraîneur-chef de l’équipe de golf des Carabins de l’Université de Montréal, un coach qui m’a vraiment aidée à ce que je poursuive ma progression. »
« Mais on ne se fera pas de cachette, comme le golf professionnel représente un domaine où il est très difficile de percer, je tiens absolument à ce que mes études demeurent ma priorité », d’y aller d’entrée de jeu celle dont la moyenne générale en 5e secondaire se situe aux abords des 95 % à l’École secondaire du Verbe Divin de Granby.
Un mois de juillet qui sera fort occupé!
Bien qu’elle ait décidé de demeurer au Québec, cette adolescente toute menue ne manque toutefois pas d’ambition et lorsqu’elle vous parle, elle vous regarde droit dans les yeux, vous démontrant un visage des plus déterminés, car outre certains tournois régionaux et provinciaux à son agenda, elle entend participer à trois compétitions d’envergure nationale et internationale. Bien entendu, on sentira dans son discours qu’elle ne veut pas seulement y faire acte de présence.
« Mon véritable objectif cette année est de jouer dans le US Junior Girls (championnat junior féminin des États-Unis), mais avant d’y arriver, je dois tout d’abord passer au travers de la ronde de qualifications prévue le 2 juillet dans l’État de New York. Puis, quelques jours plus tard, je vais m’envoler pour l’Alberta où se tiendra le Championnat amateur féminin du Canada. Et finalement, environ une dizaine de jours après, ce sera le Championnat junior féminin canadien qui lui aussi se déroulera dans l’Ouest. Effectivement, mon mois de juillet sera fort occupé. Mais ce n’est pas grave, on se reposera plus tard! » d’ironiser la jeune prodige qui possède une marge d’erreur (handicap) de 2.
Une invitation payante
Devenue membre il y a deux étés du prestigieux Club Pinegrove de St-Jean-sur-le-Richelieu à la suite d’une invitation de gens siégeant au conseil d’administration et désirant encourager les meilleurs golfeurs d’âge junior de la région, la jeune Denicourt avoue profiter pleinement de ce privilège, elle qui l’apprécie d’ailleurs au plus haut point.
« Avoir la chance d’être membre là-bas, c’est incroyable! Tout d’abord, le club possède des facilités d’entraînement fantastiques. Étant donné que je vieillis, je suis devenue beaucoup plus autonome dans mes séances de pratique, ce qui fait que le tout jumelé ensemble, j’ai vraiment la sensation que mon golf se développe davantage. Le parcours ayant la réputation d’être l’un des plus difficiles au Québec, je peux affirmer sans trop me tromper que quand tu "scores" à Pinegrove, tu es en mesure de le faire dans n’importe quel club », de poursuivre la sœur cadette du golfeur Jean-Philippe Denicourt, lui-même un bel espoir.
« Quand je regarde ma courbe de progression, je me dis qu’il est logique qu’un jour je puisse évoluer au sein de l’une ou l’autre des équipes des différentes universités américaines. Je dirais même que je me donne encore deux autres années afin de peaufiner mon jeu et après, je crois vraiment que je serai fin prête à y accéder. Depuis que j’ai 15 ans, je sais qu’il y en a quelques-unes qui me suivent de près et d’ailleurs, lors de mon dernier tournoi à Vancouver l’été dernier, des dirigeants de plusieurs collèges prenaient des notes à mon sujet sur le terrain », déclara-t-elle, lucide et bien au courant de ce qui se passe autour d’elle.
« D’autre part, quand je regarde ce que mon amie Céleste Dao est en train de réaliser (la jeune étoile, porte-couleur du Club Summerlea de Vaudreuil-Dorion, viendrait tout juste de recevoir une offre de l’Université de la Georgie), je pense que le chemin est définitivement en train de se tracer pour nous, les golfeuses juniors du Québec. »
« Une chose est cependant certaine : j’entends profiter de toute la visibilité que va m’offrir ma prochaine participation au US Junior Girls pour me faire remarquer davantage et augmenter mon réseau de contacts. Après, on verra bien ce que l’avenir me réservera… »
Avec une telle détermination, nul doute que cette jeune brillante et gentille ne peut que réaliser la majeure partie de ses rêves, même les plus fous. C’est d’ailleurs tout ce que l’on lui souhaite!
Consultez le cahier GOLF dans son intégralité en cliquant ici.