« Il n’y a rien qui me dit que ces informations n’ont pas été vendues, indique-t-il. Ça peut continuer pour toujours et c’est très difficile à faire enlever de son dossier. Depuis le mois d’octobre, j’ai réussi à faire enlever une demande de crédit sur six. C’est assez pénible merci. »
« On est satisfait qu’il y ait eu du mouvement, admet-il. On était conscient qu’il y avait une enquête, mais on ne se sentait pas épaulé. C’est très difficile de faire enlever les taches à nos dossiers. J’ai mis beaucoup de temps là dedans. Oui, il y a une enquête de la police, mais on n’a pas d’aide. »
Rappelons que les cas de fraude chez les enseignants se sont accumulés dans les derniers mois. Un groupe Facebook tentant de regrouper les victimes de cette vague de vols d’identité atteint plus de 660 membres en date du 4 mars.
Selon la Sûreté, les deux suspects dans la trentaine auraient ouvert une brèche dans les systèmes informatiques du ministère de l’Éducation qui leur a donné accès aux renseignements personnels nominatifs de nombreux citoyens œuvrant dans le domaine de l’enseignement.
Les vols d’identité ont été commis au printemps dernier et les fraudeurs auraient utilisé ces informations pour obtenir des cartes bancaires et cartes de crédit pour procéder à de multiples achats dans différentes régions de la province. Jonathan Loiselle a eu une dernière demande frauduleuse à son dossier le mois dernier.
« On va attendre de voir cet été pour voir s’il y a du nouveau, mentionne-t-il. Je vais rester membre Equifax pour encore un an. Ils bloquent les vols d’identités, mais ça reste quand même à ton dossier. C’est une petite tache, ce n’est pas grand-chose, mais ça peut créer une problématique. »
Pour M. Loiselle, la source du problème est l’accès au crédit qu’il juge beaucoup trop facile.
« Tu n’as même pas besoin d’être un grand fraudeur, résume-t-il. Ils font une demande de carte de crédit et même si la demande est bloquée, ça affecte notre crédit. Ce n’est pas normal. N’importe qui peut se faire bousiller son crédit en claquant des doigts. Il n’y a personne qui prend ça en main. » Avec La Presse canadienne