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« Un de mes amis québécois m’a dit de ne pas m’en faire : bien qu’on était le 20 août et que les classes commençaient en septembre, il y aurait sûrement un poste pour moi quelque part. Il avait raison, puisque j’ai finalement été embauché à l’Institut de technologie de Trois-Rivières, qui se préparait à devenir un cégep et qui souhaitait offrir à ses nouveaux étudiants les cours généraux telle la littérature. L’année suivante, l’établissement devenait effectivement le Cégep de Trois-Rivières. Puis, en 1969, comme je souhaitais faire ma maîtrise tout en enseignant, j’ai déménagé à Sherbrooke, où je fus engagé au Collège de Sherbrooke. J’y ai enseigné jusqu’en 1997. »
Ce qu’il a aimé de sa carrière au cégep, c’est la diversité. « Tout comme on peut faire uniquement de l’enseignement, on a aussi plusieurs opportunités pour réaliser des projets de toutes sortes. J’ai été président du syndicat, coordonnateur de département, j’ai lancé la garderie puis le Centre d’aide en français écrit, devenu plus tard le Centre d’aide en apprentissage. Je me souviens aussi d’avoir amené mon ordinateur personnel, ce qui a pavé la voie au laboratoire informatique en français. Tous ces à-côtés ont rendu mon travail toujours plus passionnant. »
En 30 ans de carrière, Joseph Franchomme en a croisé des générations! « Un des avantages d’enseigner, c’est qu’on reste toujours jeune, car les étudiantes et étudiants, eux, ont toujours 18 ans, et ils n’en savent pas plus que ceux de l’an dernier! Mon approche est restée la même : j’ai toujours aimé connaître les jeunes… et j’ai toujours eu beaucoup de jasette! Je crois que ce qui m’a aidé à bien comprendre mes étudiants et mes étudiantes, c’est que moi-même j’en étais un, puisque j’ai suivi plusieurs cours à l’université durant ma carrière d’enseignant. »
Des sciences à l’enseignement
Loïc Franchomme, le fils de Joseph, a franchi les portes du Cégep de Sherbrooke pour la première fois… à 4 ans! Il a en effet fréquenté la garderie de l’établissement, un projet mis en œuvre notamment par son père. Plus tard, il y retournait comme étudiant en sciences. Passionné de physique, il ne pensait toutefois pas qu’il y enseignerait un jour, comme son père! « Même si j’ai baigné dans l’univers de l’enseignement et que j’ai toujours eu de la facilité à communiquer, je ne visais pas une carrière dans le domaine. J’ai d’ailleurs travaillé dans un autre secteur avant d’être embauché au Cégep de Sherbrooke. Mais quand l’occasion d’enseigner les sciences physiques s’est présentée, j’avais envie de relever ce défi. C’est vraiment un travail que j’adore. »
Que l’on enseigne la littérature ou la physique, le métier reste le même : « Le but est d’intéresser les étudiantes et les étudiants et de leur transmettre des connaissances. Ce qui est toutefois différent dans mon cas par rapport à mon père, c’est que j’enseigne la physique non seulement aux étudiants préuniversitaires, mais aussi à des étudiants inscrits dans différentes techniques, donc le contenu doit être adapté à leur discipline, ce qui m’a amené à apprendre de nouveaux éléments en physique. Nous avons aussi développé un cours sur l’histoire de la science pour les étudiants du programme Sciences, lettres et arts. Je n’enseigne donc pas toujours la même chose, ce qui est très intéressant. Au Cégep de Sherbrooke, j’ai aussi eu l’occasion de participer à de beaux projets, comme celui du développement d’un logiciel de modélisation de pollution lumineuse, qui m’a amené jusqu’en Chine! »
Loïc s’est aussi engagé dans des activités parascolaires, comme régisseur de l’événement Cégeps en spectacle. « C’était un retour aux sources, puisque je m’étais aussi impliqué dans l’activité lorsque j’étais étudiant. »
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