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« J’ai occupé différents postes, autant de belles occasions qui se sont présentées à moi! Chaque fois, j’hésitais un peu, car j’ai toujours adoré ce que je faisais… pour finalement autant aimer mes responsabilités à la direction générale! En fait, c’est la mission du cégep qui m’interpelle. J’y crois, et je me suis toujours beaucoup investie pour nos étudiantes et nos étudiants. C’est d’abord pour eux que nous faisons ce travail. Et j’ai la chance d’être entourée par des équipes formidables, des gens très dédiés à la réussite des jeunes et des adultes », raconte Mme Bélanger.
Elle-même une diplômée du Cégep de Sherbrooke, Marie-France Bélanger ne pensait pas à l’époque qu’elle y retournerait pour y mener une longue carrière! « J’aimais beaucoup les sciences, sans trop savoir quelle profession je ferais plus tard », ajoute celle qui, à l’image de bien des étudiantes et des étudiants, a trouvé ses débuts au cégep difficiles. « Je me retrouvais seule de mon groupe d’amies dans mon programme, il y avait beaucoup de nouvelles choses à assimiler – de nouvelles matières, de nouvelles façons de voir les choses. J’ai même pensé abandonner à un certain moment! Mais rapidement, j’ai tissé des liens avec d’autres jeunes. Il y avait un bel esprit de solidarité et d’entraide dans notre groupe, on étudiait ensemble, on s’encourageait… J’ai aussi développé de belles amitiés avec des gens partageant mes intérêts pour le plein air et la musique. On avait même notre petit groupe musical! Le cégep nous ouvre sur un monde tellement vaste… J’ai appris énormément sur moi. »
Si elle adore les sciences, c’est toutefois un cours d’histoire des États-Unis, donné par Micheline Poulin, qui l’a marquée. « Mme Poulin était une vraie spécialiste de la question et ses cours étaient passionnants! »
Poursuivant sa formation en mathématiques à l’université, Marie-France Bélanger se découvre un intérêt pour l’enseignement. « J’ai travaillé comme auxiliaire d’enseignement pendant mon baccalauréat, puis je suis devenue chargée de cours à l’université, avant de devenir enseignante en mathématiques au Cégep de Sherbrooke en 1986. » Pendant neuf ans, elle a ainsi partagé sa passion pour cette discipline. « Ce que j’ai adoré dans ce travail, c’est le contact avec les étudiantes et les étudiants. Comme enseignante, on a aussi une liberté académique qui nous permet d’évoluer et d’expérimenter des projets », ajoute Mme Bélanger, qui a entre autres contribué à la mise en place du Centre d’aide en mathématique.
Puis, elle a travaillé comme conseillère pédagogique. « Un autre travail que j’ai adoré! J’y suis arrivée au moment de la réforme de 1993, où les cégeps obtenaient plus de responsabilités pour développer les programmes d’études. J’avais aussi pour rôle de faire du coaching auprès des enseignants afin de les soutenir dans leur développement professionnel. J’ai travaillé avec la majorité des départements, ce qui m’a permis de découvrir leur réalité et de voir à quel point ils étaient engagés. »
Après neuf ans à ce poste, une nouvelle possibilité s’offrait à elle : devenir adjointe à la direction des études. « Je travaillais encore avec des équipes d’enseignants, mais avec une nouvelle posture. Une fois de plus, j’ai appris énormément, notamment en supervision et en gestion d’équipe. » Forte de ces nouvelles habiletés, elle prenait en 2006 la direction des études, poste qu’elle occupera trois ans avant de devenir directrice générale. « J’étais désormais responsable de tout ce qui touche l’enseignement : les programmes, les départements d’enseignement, l’organisation scolaire et le registrariat, le Centre des médias, les services d’aide pédagogique, le perfectionnement des enseignants… Je participais à toutes les étapes menant à la diplomation, et ainsi j’avais le sentiment d’avoir encore plus d’influence sur l’accompagnement des étudiantes et des étudiants vers la réussite. Même si en devenant directrice générale, l’aspect gestion a pris plus d’importance, les étudiantes et les étudiants demeurent ma priorité : on est là pour eux et notre préoccupation première demeure de voir comment on peut les soutenir, les accompagner et mieux répondre à leurs besoins. C’est cette vision d’éducatrice qui donne un sens à mon travail. »
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