La Ville reconnaît donc que « des changements rapides et sans précédent dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’énergie, de l’industrie, du bâtiment, du transport et de l’urbanisme sont nécessaires à court terme afin de limiter à 1,5 degré Celsius le réchauffement planétaire ».
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En plus des pressions sur les gouvernements, il est prévu de poursuivre l’élaboration du plan d’action municipal de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de même que sa mise en œuvre, pour atteindre la cible de 30 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2009 dans les activités municipales et dans la collectivité.
La Ville s’engage aussi à poursuivre la mise en œuvre de son plan d’adaptation aux changements climatiques 2013-2023. En tout, 92 actions avaient été retenues dans le plan, dont 50 pour les épisodes de précipitations intenses plus fréquents, 15 pour les épisodes de sécheresses et de canicules, 26 pour les épisodes de tempêtes de neige et une pour les changements climatiques globaux.
Parmi ces actions, notons « redéfinir la superficie de la zone inondable après chaque inondation », « mettre en place un plan directeur des réseaux d’égouts », « procéder au raccordement du réseau d’aqueduc de Lennoxville à la station de traitement d’eau potable J-M. Jeanson », « cartographier les îlots de chaleur et lieux de rafraîchissement » et « utiliser la ligne téléphonique Info-citoyen pour diffuser l’information en cas d’urgence ».
« L’enjeu du 21e siècle »
Dans les documents publiés par la Ville lundi, on mentionne que la déclaration universelle d’urgence climatique dresse la liste des conséquences qu’aurait l’inaction dans différents domaines, entre autres la chute des revenus agricoles, la hausse majeure du prix des denrées alimentaires, la dégradation de la qualité de l’air, la migration d’insectes responsable d’infections, la contamination biologique des réserves d’eau douce, la montée du niveau des océans et la disparition de 90 % des gros poissons des océans.
La présidente du comité de l’environnement, Karine Godbout, croit que la Ville peut atteindre ses cibles. « Les changements climatiques, c’est l’enjeu du 21e siècle. Notre conseil municipal a le goût de s’engager et de faire les premiers pas en ce sens. On s’engage à mettre la table pour la planification et la réalisation d’actions concrètes qui seront nos prochains pas comme Ville. Nous avons une ressource à temps complet pour travailler le plan d’action. On travaille aussi avec Enviro-Accès pour les réductions visées et associer les coûts à chacune des mesures. Place à la créativité, à l’innovation.
« À Sherbrooke, on est chanceux. À l’Université de Sherbrooke, nous formons 60 % des étudiants en environnement. Clairement on a des joueurs, des ressources intéressés. On ne peut pas se contenter du minimum en environnement. D’ailleurs, Sherbrooke a déjà osé à plusieurs reprises dans le passé. Un grand pas où on a osé innover, c’est quand nous avons intégré la collection à trois voies, en ajoutant le compost. Je pense qu’on est encore capables. »