Le transport collectif avant l’électrique pour le Parti vert

Parmi les mesures proposées par le PV, Mme Desmeules souligne l’abolition de la subvention à l’achat d’une voiture électrique.

Le gouvernement du Québec devrait abolir la subvention de 8000 $ versée à l’achat d’un véhicule électrique et investir plutôt massivement dans le transport collectif, notamment dans le projet de train à grande vitesse de VIA Rail entre Québec et Gatineau, dont le tracé pourrait bifurquer vers Sherbrooke et Drummondville.


C’est ce qu’a dévoilé mardi la candidate du Parti vert du Québec dans Orford, Stéphanie Desmeules, en marge du débat sur le transport collectif qui s’est tenu à l’Accueil Notre-Dame de Magog sous l’égide des Oubliés de l’autobus.

Titulaire d’une maîtrise en études urbaines, Mme Desmeules déplore le fait que la question environnementale ne fasse pas l’objet de débats de fond depuis le début de l’actuelle campagne électorale.

Le Parti vert, dit-elle, est le seul parti à proposer une série de mesures concrètes qui auront un véritable impact sur l’environnement notamment sur l’atteinte des cibles en matière de réduction des gaz à effet de serre (GES).

Parmi les mesures proposées par le PV, Mme Desmeules souligne l’abolition de la subvention à l’achat d’une voiture électrique.

« La voiture électrique, c’est bien pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) pendant sa vie utile, mais ce n’est pas une solution viable à moyen et long termes, a-t-elle déclaré lors d’un entretien téléphonique avec La Tribune. La production de ces batteries utilise beaucoup d’énergie fossile, beaucoup d’eau potable et beaucoup de métaux rares. Ce n’est pas une alternative viable à long terme. Ce qu’on veut, c’est réduire au maximum la voiture solo. Il y a actuellement 25 millions de sièges vides qui se promènent chaque jour au Québec. Ça demande beaucoup de carburant même pour une voiture électrique, c’est trop pour ce que la Terre est capable de supporter », estime Mme Desmeules.

« C’est la raison pour laquelle on veut mettre l’emphase sur des projets de transport collectif qui sont à la fois agréables, sexy, rapides, gratuits et qu’on a le goût d’utiliser », ajoute la candidate écologiste. « Si on a tous les éléments pour faire un choix éclairé et que ce choix est offert, on pense que les gens vont opter pour le choix le plus écologique. »

À ce chapitre, le Parti vert dit appuyer le projet de trains à grande vitesse de VIA Rail dans le corridor Gatineau-Québec, en passant par Sherbrooke et Drummondville, ainsi que l’électrification des transports en commun sans batterie. 

Le Parti vert dit être en mesure de financer tous ces projets de transport collectif par la taxe sur le carbone ainsi que par diverses mesures visant à décourager l’achat de véhicules énergivores.