VamUdeS a dû défendre son titre contre 68 équipes d’étudiants provenant des quatre coins de la planète. Des universités de haute renommée, comme Harvard et Stanford, y étaient aussi représentées.
Pour être proclamée championne, une équipe doit exceller dans les trois paliers de la compétition, soit la mission, le rapport et la présentation.
La mission, qui vaut pour 60 % du pointage final, consistait encore cette année à faire voler un véhicule miniature en mode autonome du début à la fin, c’est-à-dire sans l’aide d’un pilote. Pendant ce vol, le drone devait passer par des coordonnées précises, cartographier une zone, trouver des cibles de couleur, éviter des obstacles et larguer une bouteille d’eau le plus précisément possible à un endroit donné.
« Notre force, c’est vraiment la préparation », confie le directeur de VamUdeS, Alexandre Guilbault. En effet, si 45 minutes seulement sont allouées à chaque équipe pour faire ses preuves dans les airs, les heures de travail ne sont pas comptées au sein du groupe.
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Dès le dévoilement des règlements des compétitions, soit à la mi-septembre, les membres s’activent. « On utilise tous les temps libres qu’on peut trouver. Avant les compétitions, c’est des nuits qu’on passe à l’université pour s’assurer que tout fonctionne bien », partage Alexandre Guilbault.
VamUdeS se compose d’une quinzaine de passionnés bénévoles provenant de différents programmes de génie, soit mécanique, électrique et informatique.
Expertise de pointe
Leur drone de cette année en était un nouvellement né, expressément conçu pour la précision de ses manœuvres. Le groupe, qui utilisait depuis belle lurette un avion miniature (lui aussi primé), s’est tourné sans regret vers un modèle de type hexacoptère.
« Actuellement, c’est à peu près 50/50 dans la compétition entre avions miniatures et multi rotors. Comme on a gagné avec un hexacoptère, je crois que la tendance vers ce type de véhicule va prendre de l’expansion », commente Alexandre Guilbault.
La grande difficulté du mandat, et ce qui a permis à l’équipe de se démarquer : l’intégration de l’évitement d’obstacles.
« Ce qu’on fait, c’est de l’intégration de systèmes. Il y a donc beaucoup de choses à programmer nous-mêmes. On a regardé dans la littérature scientifique comment l’évitement d’obstacles en mode autonome était fait, par exemple avec les voitures. Par la suite, on a étudié comment on pouvait obtenir un résultat similaire et quelles étaient nos options », dit le directeur du groupe.
Bien qu’un groupe de petite taille s’avère parfois un handicap pour cette formation qui peine à recruter, Alexandre Guilbaut se réjouit de la dynamique collaborative qui y est bien tissée.
« On est une dizaine de personnes vraiment impliquées dans le projet et on veut vraiment que ça fonctionne, je pense que ça a beaucoup d’influence sur le résultat final. »
Non seulement les étudiants y développent-ils des compétences de gestion de projet concrètes, mais ils y apprennent (et y appliquent !) des notions avancées du domaine de l’aéronautique.
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« Nos membres sont prêts à aller travailler dans ces industries-là. Le but est d’aider nos commanditaires à trouver de futurs employés. On leur donne de la visibilité dans le bassin de personne où eux vont vouloir aller recruter » dit le directeur, qui peut déjà nommer plusieurs anciens Vamudiens aux carrières enviables.
La compétition AUVSI SUAS se tenait du 13 au 16 juin dernier à la base aérienne de Patuxent River dans le Maryland. VamUdeS a reçu le Cyber Security Award en plus de sa première place, qui était accompagnée d’un chèque de 9500 $ US. L’équipe réinvestira le butin dans ses prochaines compétitions, après une pause estivale bien méritée.