Déjeunons en cœur avec la police: le lieutenant Rioux passe le flambeau

Le lieutenant Stéphane Rioux, ici avec sa fille Marie-Pierre, a annoncé passer le flambeau de l’organisation de l’événement Déjeunons en cœur avec la police après 10 ans aux commandes.

Pour la 10e édition de l’événement Déjeunons en cœur avec la police, devant quelque 1000 invités, l’initiateur du projet, le lieutenant Stéphane Rioux, a annoncé son retrait du comité social du Service de police de Sherbrooke (SPS), qu’il juge solide et bien formé.


Le lieutenant Stéphane Rioux, ici avec sa fille Marie-Pierre, a annoncé passer le flambeau de l’organisation de l’événement Déjeunons en cœur avec la police après 10 ans aux commandes.

« Je pars la tête haute, le devoir accompli, mais en même temps je n’ai pas fini. Ce dont je suis content, c’est d’avoir rassemblé tout le monde. Ensemble, on est une force. »

L’événement au profit de la Fondation En Cœur s’est déroulé sur une note un peu plus émotive qu’à l’habitude, au Centre de foires de Sherbrooke dimanche. Avec un discours émouvant et en remerciant famille, participants et amis, Stéphane Rioux a quitté le comité d’organisation du célèbre déjeuner.



Le lieutenant Rioux s’était inspiré du déjeuner qui fonctionne sous le même principe à Québec pour lancer le premier Déjeunons en cœur avec la police en 2009. Un événement aux couleurs du père de famille est donc né à Sherbrooke. Ce sont plus de 107 000 $ qui ont été amassés pour la fondation à ce jour.

Avec la popularité du 10e anniversaire, qui accueillait entre autres les gagnants de La Voix Junior Charles Kardos et Sydney Lallier ainsi que Jean-Marc Couture, M. Rioux a confiance d’au moins dépasser la barre des 125 000 $. « Je n’ai jamais pensé que ça irait aussi loin, mais quand on a un comité dynamique avec des nouvelles idées et des propositions ça avance loin », explique-t-il.

Lui-même parent d’une enfant atteinte d’une maladie cardiaque, conscient des frais et des moments difficiles que cela implique, il souhaite faire tout ce qu’il peut pour appuyer les familles.

Un bel héritage

M. Rioux laisse aux commandes d’un événement bien structuré un comité en lequel il a entièrement confiance. « Je vais rester dans l’entourage comme consultant et je vais les aider à poursuivre l’aventure », précise M. Laporte.



« C’est une belle fondation, c’est pour les enfants. Ces familles-là ont besoin de nous. La fondation nous aide à nous donner de l’argent pour ne pas nous soucier de ce côté-là », commente Karine Boisvert, membre du comité et mère d’un enfant malade. Les frais engendrés pour les soins et le transport des enfants malades peuvent s’avérer très élevés. « On va veiller à ce que la tradition se poursuive. Stéphane a tellement donné. Ce qu’il a fait, on va le garder intact », ajoute-t-elle.

La fille de M. Rioux, Marie-Pierre, est maintenant âgée de 18 ans. « C’est nos parents qui nous rassurent et qui s’occupent de nous, c’est plaisant de les savoir soutenus », explique-t-elle.

« Mon père, c’est le meilleur », ajoute-t-elle, reconnaissante.

Le commun désir d’aider sa communauté

Le Déjeunons en cœur avec la police est le seul événement qui rassemble tous les intervenants de la sécurité. Chaque année, policiers, pompiers et ambulanciers sont sur place pour offrir une belle journée aux participants et, surtout, pour tisser des liens avec la communauté. « Ce sont tous des gens dévoués pour la même chose. Des fois le travail est mal perçu », ajoute Stéphane Rioux.

Beaucoup de policiers, ainsi que les étudiants en Techniques policières, donnent de leur temps. Que ce soit avec une simulation d’intervention ou la visite des véhicules officiels, les participants profitent de la présence du SPS pour s’amuser et s’informer.

« Notre travail est souvent difficile et aujourd’hui c’est vraiment pour aider les gens et reconnaître les besoins de la société », partage le lieutenant Danny O’Connor, qui participe au déjeuner pour la huitième année. « Le plus d’argent qu’on peut lever pour la cause, le mieux c’est. »



« C’est de prendre le temps de montrer le travail qu’on fait et de parler avec les parents et les jeunes. Dans notre travail, on doit souvent quitter rapidement. L’événement nous donne la chance de montrer tout ce qu’on fait », explique l’ambulancier Michaël Dugré, dont l’équipe est présente depuis le début de l’événement.

« On donne du temps et on fait une belle activité, et ça redonne aux enfants qui malheureusement sont nés avec des problèmes cardiaques. Les collègues des autres services, on se côtoie tous les jours, mais on ne se côtoie pas de cette façon-là. C’est familial, c’est plaisant, il n’y a pas de stress et ce n’est pas des situations difficiles à gérer », partage Jean-Philippe Richard, du Service de protection contre les incendies de Sherbrooke.