L’érablière-école de Saint-Romain deviendra «carboneutre»

Devant l’évaporateur au mazout qui sera remplacée par un évaporateur électrique, contribuant à faire une érablière-école carboneutre à Saint-Romain, les employés de cette institution partenaire de la Commission scolaire des Hauts-Cantons et de la MFR de Saint-Romain, Guy Roy, Théo Laplante-Forest, Gilles Allen et Chantal Blanchette.

Réduire son empreinte écologique a de plus en plus la cote, et les érablières n’échappent pas à cette tendance. L’érablière-école de Saint-Romain entend devenir carboneutre et bénéficie d’une aide financière de 40 000 $ du Fonds de développement de la MRC du Granit pour y arriver.


Ce coup de pouce financier va faciliter l’acquisition d’un évaporateur électrique pour remplacer celui au mazout, un projet nécessitant un investissement global de 185 000 $.

« Nous en sommes à notre 14e année de production à l’érablière-école de Saint-Romain. L’évaporateur en était à ses dernières années de vie utile, ça tombait pile, et la Commission scolaire des Hauts-Cantons (CSHC) souhaitait voir émerger un milieu de formation pour l’utilisation d’évaporateurs électriques », révèle Pierre Richard, président du comité de développement local de Saint-Romain.

L’érablière-école a une entente de service avec la CSHC pour la Maison Familiale Rurale (MFR) de Saint-Romain, dont la vocation agricole est maintenant connue à la grandeur du Québec. Le programme en acériculture, qui permet l’alternance l’école et stage en milieu de travail, met à profit les installations de l’érablière-école située au 500 chemin Allen, sur le territoire de Saint-Romain.

Dans la plupart des cabanes à sucre, l’évaporateur se chauffait anciennement au bois. L’alimentation en cette matière première constituant d’ailleurs une des principales tâches que l’acériculteur devait effectuer l’été et l’automne en prévision du printemps suivant.

« Par la suite, on a connu l’évaporateur chauffé à l’huile, ensuite aux granules, puis à combustion contrôlée. L’évaporateur électrique existe seulement depuis cinq ou six ans. Pour les besoins de la clientèle des acériculteurs, c’est pertinent d’apprendre aux jeunes à se servir de l’évaporateur électrique. En plus, il y a là une économie substantielle pour les propriétaires de cabanes à sucre », évoque M. Richard. « En effet, les coûts de 15 000$ par an pour alimenter l’évaporateur au mazout pourront être réduits à environ 1000 $ pour exploiter l’évaporateur électrique, une économie très importante. »

« Si tout va bien quant aux autres demandes de subventions pour garantir le projet, les travaux pour effectuer les changements électriques du courant, le passage du courant 220 au 660, sont prévus à l’automne 2018, afin d’être prêts pour la saison printemps 2019 », prévoit Pierre Richard.

Le Fonds de développement de la MRC du Granit a également attribué une aide financière de 20 000 $ au Comité de développement de Stornoway pour un projet d’acquisition de l’ancienne résidence pour aînés, située au cœur du village, afin de la transformer en résidence pour travailleurs temporaires et pour touristes/commodités, intitulé Hébergement Stornoway.