Les artistes spécialistes en murales de l’organisme à but non lucratif MURIRS nous ont habitués à des œuvres format géant dans le milieu urbain sherbrookois depuis plusieurs années. Cette fois-ci, ils mettent leurs talents à profit des employés et des résidents de l’unité de soin de longue durée. « C’est des projets qu’on a depuis déjà quelque temps, ça fait parti de nos activités hivernales », explique Serge Malenfant, président de MURIRS. « On passe l’été à travailler sur des gros projets de murales et l’hiver, c’est le genre de projet qu’on réalise. On en fait dans plusieurs institutions, dont des CHSLD dans la région de Montréal. »
D’une pierre deux coups
La nouvelle murale remplit deux fonctions, selon M. Malenfant. « Tout d’abord, ça rend le milieu de vie beaucoup plus stimulant. Les couleurs dans les hôpitaux sont généralement monotones, donc on est venu ajouter de la vie pour enlever de la froideur. L’autre fonction, qui est d’autant plus importante, c’est de limiter la fixation sur ces portes de sortie que certains patients avec des troubles cognitifs développent. Ils voient les intervenants qui circulent librement par ces issues et veulent les emprunter aussi. »
C’est l’artiste Lara Poulin qui a été la première à entreprendre de tels projets, elle qui fondée Les murs animés en 2006. Son art d’intérieur fut intégré dans des commerces, des hôpitaux et des écoles. « C’est un produit qui devient de plus en plus une marque de commerce pour l’organisme grâce à Lara Poulin, qui a fait ce genre de travail depuis quelques années. C’est un projet qui fait beaucoup parler, même que la publication est devenue virale sur notre Facebook. On a jamais vu autant de mentions ‘‘j’aime’’ pour ce projet-là », poursuit-il avec fierté. « Dans le réseau médical et thérapeutique, ça se propage de bouche à oreille très rapidement. C’est un franc succès. »